Accusée notamment par les Etats-Unis d’être à l’origine du logiciel malveillant WannaCry, la Corée du Nord a démenti, jeudi 21 décembre, être le maître d’œuvre de la cyberattaque mondiale qui a infecté en mai quelque 300 000 ordinateurs dans 150 pays. Les fichiers de leurs utilisateurs avaient alors été verrouillés jusqu’au paiement d’une rançon pour les libérer.

Un porte-parole du ministère nord-coréen des affaires étrangères a qualifié « d’absurdes » les accusations américaines. Washington a « des arrière-pensées », a ajouté le porte-parole cité par l’agence officielle KCNA.

« Il s’agit d’une grave provocation politique de la part des Etats-Unis qui vise à entraîner la communauté internationale dans une confrontation avec la Corée du Nord, en ternissant l’image d’un pays digne et en le diabolisant. »

Des cibles financières

Les capacités nord-coréennes en matière de cyberattaque ont été mises en lumière par le piratage de Sony Pictures Entertainment en 2014, lorsque le Nord avait été accusé de se venger du film The Interview, une satire tournant en dérision son dirigeant Kim Jong-un.

Mais, selon des spécialistes, elle est passée des cibles politiques aux cibles financières, comme la Banque centrale du Bangladesh ou les plates-formes d’échange de bitcoins. Une plate-forme sud-coréenne d’échange de monnaies cryptographiques s’est ainsi déclarée en faillite mardi, après avoir été victime de deux piratages cette année, la première attaque ayant été imputée au Nord.

Le Nord dénonce avec colère des accusations « diffamatoires » mais pour les experts, les traces tendent à montrer qu’elles ne sont pas si mensongères.