Des élèves découvrent les résultats du baccalauréat, le 6 juillet 2010 au lycée Kléber de Strasbourg. AFP PHOTO / FREDERICK FLORIN / FREDERICK FLORIN / AFP

Dominique Torres est conseillère d’orientation au centre d’information et d’orientation Médiacom de l’académie de Paris.

Quelles sont les questions à se poser avant d’intégrer une école de commerce post-bac ?

Ce marché est très concurrentiel, les formations coûteuses et l’endettement des élèves important. Beaucoup d’écoles sont prêtes à mentir en faisant figurer sur leurs sites des labels et des titres qu’elles n’ont pas. Il faut donc exiger des garanties sérieuses : l’école est-elle reconnue par l’Etat ? quelle est la valeur réelle de son diplôme sur le marché ? s’agit-il d’un diplôme visé par l’Etat ou d’un diplôme qui n’a aucune reconnaissance en dehors de l’école ? Il faut tout vérifier attentivement si l’on veut éviter de se sentir floué financièrement à la suite d’une mauvaise orientation.

Quelques pièges sont fréquents. Par exemple, un titre enregistré au répertoire national des certifications professionnelles, qui est une reconnaissance de l’Etat valable un nombre d’années limité, permet d’acquérir un niveau mais ne donne pas lieu à une équivalence à l’université. La confusion est fréquente. Pour rappel, les écoles privées coûtent en moyenne 9 000 euros par année d’étude, tandis que les écoles consulaires, qui dépendent des chambres de commerce et d’industrie, coûtent en moyenne 5 000 euros par année d’étude.

A quel label peut-on faire confiance ?

Le visa de l’Etat accorde une bonne garantie de la qualité d’un diplôme. Il mesure la qualité du contenu de la formation, du corps professoral et de l’insertion professionnelle. Par ailleurs, il favorise la poursuite d’études à l’université. Cette reconnaissance par l’Etat permet à l’étudiant de bénéficier d’une bourse au Crous et d’un hébergement. Attention, la moitié des écoles de commerce ne sont pas visées par l’Etat. Les labels internationaux sont difficiles à obtenir et reconnaissent une bonne visibilité à l’étranger. Mais là encore, si les labels donnent une bonne indication, au-delà d’un certain classement, les diplômes, visés ou non, « labélisés à l’international » ou pas, ne valent pas la peine.

Quelles sont les formations à privilégier ?

Nous disons aux bons élèves qu’il ne faut pas avoir peur des classes préparatoires aux écoles de commerce. C’est la voie royale ! Elles durent deux ans et sont publiques. A l’issue de ces formations, les élèves ont toutes les chances d’intégrer des écoles reconnues. Pour ceux qui préfèrent éviter la classe prépa, une licence à l’université, suivie d’une école universitaire de management, a plus de valeur et un meilleur niveau que les écoles de commerce privées post-bac.

« Le Monde » aide les jeunes à s’orienter vers les études supérieures

Pour aider les 16-25 ans, leurs familles et les enseignants à se formuler les bonnes questions au moment d’effectuer les voeux d’orientation, Le Monde organise les conférences O21/s’orienter au 21e siècle, à Nancy (1er et 2 décembre 2017), Lille (19 et 20 janvier 2018), Nantes (16 et 17 février 2018), Bordeaux (2 et 3 mars 2018) et Paris (17 et 18 mars 2018).

S’y ajoutent des salons étudiants : après le salon des grandes écoles (SAGE) et celui des formations artistiques START, organisés chaque année en novembre et décembre, le Salon des masters et mastères spécialisés (SAMS) est prévu le 27 janvier. A consulter également, notre rubrique Le Monde Campus, et tout particulièrement ses sous-rubriques APB / Parcoursup, O21 et Etudes supérieures.