Comme cela avait été annoncé en novembre, 100 000 nouvelles boîtes de l’ancienne formule du Levothyrox sont disponibles en France depuis mercredi 20 décembre. Selon la filiale française du laboratoire allemand Merck, 100 000 autres boîtes sont en cours d’acheminement pour « début 2018 ».

La réimportation de l’Euthyrox, ancienne formule du traitement de Merck contre l’hypothyroïdie, avait été confirmée la semaine dernière. Elle fait suite aux signalements par des milliers de patients d’effets indésirables liés à la prise du médicament, à la suite de l’utilisation de la nouvelle formule, lancée en France en mars 2017. Merck avait déjà importé d’Allemagne d’anciennes boîtes de Levothyrox au début d’octobre.

Ces boîtes s’adressent aux patients ayant « déjà commencé un traitement » avec l’Euthyrox et bénéficiant d’une ordonnance de renouvellement, précise le laboratoire. Dans ce cas, ils peuvent se présenter dans n’importe quelle officine et recevoir le médicament « en pharmacie en moins de vingt-quatre heures ».

Ces 200 000 nouvelles boîtes doivent permettre aux 100 000 patients français traités avec l’ancienne formule de continuer à l’être jusqu’en mars 2018.

Actions en justice

La semaine dernière, M. Hulot avait annoncé que l’Euthyrox ne serait pas disponible « éternellement » en France. Merck espère pouvoir remplacer l’ancienne formule par la nouvelle dans toute l’Europe d’ici à la fin de 2018 au plus tard.

Le laboratoire est visé par plusieurs plaintes de patients, et une association de malades de la thyroïde a annoncé jeudi l’avoir assigné pour le contraindre à donner des réponses sur le Levothyrox.

Le 14 novembre, le tribunal de Toulouse avait condamné le laboratoire à fournir « sans délai, le produit ancienne formule » du Levothyrox. Une nouvelle demande émanant de 23 patients doit être examinée jeudi.

Le laboratoire estime que les effets indésirables imputés au Levothyrox concernent 22 000 à 25 000 patients français sur trois millions.