L’explosion a eu lieu vers 18 h 30, heure locale, sur l’avenue Kondratiev, dans le nord-est de la deuxième ville de Russie. / ANTON VAGANOV / REUTERS

Dix personnes ont été blessées mercredi 27 décembre par l’explosion d’une bombe artisanale dans un supermarché de Saint-Pétersbourg. Les autorités russes ont ouvert une enquête pour « tentative d’homicide » et disent n’écarter aucune piste.

L’explosion a eu lieu vers 18 h 30, heure locale, (15 h 30 GMT) dans un supermarché de la chaîne Perekriostok, sur l’avenue Kondratiev, dans le nord-est de la deuxième ville de Russie. L’explosion avait été causée par « un engin explosif artisanal équivalent à 200 grammes de TNT ».

Cette explosion précède de quatre jours le réveillon du nouvel an, qui marque le début de la période des fêtes pour les Russes avant le Noël orthodoxe, le 7 janvier. Menacé à plusieurs reprises par l’organisation Etat islamique (EI), Le Kremlin redoute une attaque terroriste d’ampleur.

Les autorités craignent notamment le retour en Russie de djihadistes ayant combattu en Syrie et en Irak. Près de 4 500 Russes sont partis à l’étranger pour combattre « du côté des terroristes », disait à la mi-décembre le directeur du Service fédéral de sécurité de la fédération de Russie (FSB), Alexandre Bortnikov.

Attaque en avril

En avril, Saint-Pétersbourg avait déjà été visé par un attentat dans son métro, qui avait fait seize morts et des dizaines de blessés. Il avait été revendiqué par un groupe peu connu lié à Al-Qaïda. L’auteur présumé de cette attaque, Akbarjon Djalilov, un homme de 22 ans originaire du Kirghizstan, une ex-république soviétique d’Asie centrale, avait été tué dans l’attentat.

A la mi-décembre, les services de sécurité avaient annoncé avoir démantelé une cellule du groupe djihadiste Etat islamique. Selon les enquêteurs, elle s’apprêtait à commettre des attentats le 16 décembre à Saint-Pétersbourg, notamment dans la très touristique cathédrale Notre-Dame-de-Kazan. Le président Vladimir Poutine avait alors appelé son homologue américain, Donald Trump, pour le « remercier » de renseignements transmis par la CIA ayant permis d’arrêter ces terroristes présumés.