Le président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, a fixé au 17 janvier la séance inaugurale du Parlement de Catalogne. Il s’agira de la première étape vers la levée de la tutelle imposée à la région par Madrid, après la proclamation unilatérale d’indépendance survenue le 27 octobre dernier.

Une fois que le Parlement se sera réuni, les candidats à la présidence de la Généralité, l’exécutif régional, se soumettront à un vote de confiance dans les dix jours qui suivront. Des semaines de négociations pourraient cependant s’avérer nécessaires avant de voir émerger un nouveau gouvernement catalan.

Avec soixante-dix élus, les partis séparatistes ont obtenu la majorité absolue des sièges au parlement local lors des législatives anticipées du 21 décembre. Les partisans du président catalan destitué, Carles Puigdemont, étudient la possibilité pour que leur leader présente sa candidature comme chef de l’exécutif régional à distance. Le parti indépendantiste rival, Gauche républicaine de Catalogne (ERC), l’exhorte en revanche à revenir en Espagne, où il serait arrêté et incarcéré pour « rébellion » et « sédition », comme l’a été leur chef, Oriol Junqueras. Ce dernier devrait être fixé sur son sort le 4 janvier.