Les arrivées de migrants sur les côtes italiennes ont baissé d’un tiers en 2017 par rapport à l’année précédente, a annoncé le ministère de l’intérieur italien, dimanche 31 décembre.

Au total, quelque 119 000 personnes cherchant à gagner l’Europe sont arrivées par la mer en Italie, contre 181 000 en 2016, année record. La tendance s’est accentuée depuis juillet, avec une baisse de plus de deux tiers par rapport au second semestre 2016.

« Nous avons pu maîtriser ce flux parce que nous avons été les premiers à croire qu’un accord avec la Libye serait un tournant », explique le ministre de l’intérieur, Marco Minniti, commentant ces statistiques officielles dans une interview accordée au Corriere della Sera.

Lutte contre les réseaux de passeurs

Cet accord a été signé en février par l’Italie avec le gouvernement d’union nationale en place à Tripoli et soutenu par les Nations unies. Endossé par l’Union européenne, il prévoit une aide financière, des équipements et une formation des garde-côtes libyens en échange d’une coopération de Tripoli dans la lutte contre les réseaux de passeurs.

Mais ce dispositif est dénoncé par des associations de défense des droits de l’homme. Dans un rapport publié à la mi-décembre, Amnesty International a accusé des gouvernements européens de se rendre complices des graves violations dont sont victimes des migrants en Libye, où ils se retrouvent bloqués.