« Je n’arrêterai pas d’agir », a assuré Emmanuel Macron lors de ses vœux aux Français, dimanche 31 décembre. Mercredi 3 janvier, le chef de l’Etat convoque à l’Elysée les membres du gouvernement pour un séminaire de travail, le quatrième depuis le début du quinquennat. Objectif : fixer la feuille de route du gouvernement pour les six à huit prochaines semaines.

Lors de ce rendez-vous, figureront en bonne place les sujets économiques et sociaux : tout particulièrement les réformes de la formation professionnelle, de l’apprentissage, de l’assurance-chômage ou encore de l’intéressement et de la participation. Pour l’exécutif, après les ordonnances relatives au code du travail, adoptées cet automne et qui étaient présentées comme une façon de « libérer », l’économie, il s’agit d’aborder désormais le volet « protéger » les salariés.

Une partie du séminaire devrait aussi être consacrée à la réforme de l’Etat. Pour ce chantier prioritaire de 2018, chaque ministre a été invité à faire ses propositions.

Plusieurs dossiers sensibles

Si les membres du gouvernement se verront rappeler qu’il n’est pas question de relâchement, il leur sera également signifié que les prochaines semaines pourraient donner lieu à quelques turbulences. Plusieurs réformes ou décisions pourraient susciter des oppositions. La décision de baisser à 80 km/h la vitesse sur les routes nationales et départementales, par exemple, qui devrait être annoncée le 9 janvier. Ou encore la loi sur l’immigration et sur l’asile, attendue en février.

Un contenu de cette page n'est pas adapté au format mobile, vous pouvez le consulter sur le site web

Le dossier de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, pour lequel M. Macron a annoncé une décision d’ici fin janvier, est aussi potentiellement explosif. « Nous allons essayer de régler ce problème de la manière la plus pacifique possible », a assuré, mardi matin, le ministre de l’intérieur, Gérard Collomb, sur Europe 1. « Un certain nombre d’agriculteurs qui aujourd’hui sont solidarisés avec les zadistes peuvent avoir la volonté de retrouver ce qu’ils avaient avant et donc il faut pouvoir discuter avec ces fractions-là, qui aujourd’hui sont complètement contre le projet et contre le gouvernement », a souligné M. Collomb, tout en prévenant : « On sera obligé à un moment donné d’employer la force je pense, mais il faut qu’elle soit la plus mesurée possible, la plus maîtrisée possible. »

Dans l’entourage de M. Macron, on assure que ce dernier est prêt à la confrontation sur ces différentes réformes et décisions et que le chef de l’Etat « a la conviction qu’il faut tout concentrer au début du quinquennat pour avoir des résultats, ce qui implique de s’attaquer aussi aux sujets difficiles ».