George Weah, président élu du Liberia, au cours de l’entretien qu’il a accordé à Reuters le 2 janvier 2018 à son domicile, à Monrovia. / THIERRY GOUEGNON/REUTERS

Le président élu du Liberia, George Weah, a fixé, mardi 2 janvier, les premiers objectifs à atteindre pour son mandat de six ans, promettant par exemple de rendre le pays autonome sur le plan agricole et de rénover les infrastructures.

Dans sa première interview depuis sa victoire avec 61,5 % des voix au second tour de l’élection présidentielle du 26 décembre 2017, l’ancienne star du football de 51 ans a commencé à préciser son programme. Il succédera le 22 janvier à Ellen Johnson Sirleaf, lauréate du prix Nobel de la paix, au pouvoir depuis janvier 2006.

Lors de sa première déclaration publique le 30 décembre, George Weah avait affiché sa volonté d’ouvrir le pays aux investissements étrangers et de le libérer du fléau de la corruption.

« Je veux que nous soyons autonomes afin que nous puissions exporter, a-t-il déclaré lors de l’entretien exclusif accordé à Reuters mardi. Le gouvernement est responsable de [la mise en œuvre de] programmes agricoles pour que le peuple soit en mesure de cultiver sa propre nourriture. » Le président élu a cité l’exemple du Ghana et des pays voisins : « Ils exportent et nous aussi nous pouvons le faire. »

« Les routes sont cruciales pour la connectivité »

Plus de 60 % des Libériens travaillent dans le secteur agricole, où des multinationales ont investi largement dans les plantations d’huile de palme. Mais la faible productivité contraint le pays à importer plus de 80 % des aliments de base.

George Weah, natif du bidonville de Clara Town, à Monrovia, promet en outre de s’attacher à améliorer les infrastructures. « Nous avons des partenaires et nous avons des revenus dont nous garantirons qu’ils iront à la construction de nos routes », a-t-il affirmé, soulignant que « les routes sont cruciales pour la connectivité ».

Liberia : « Weah, c’est l’homme qui a réalisé son rêve »
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L’ancien avant-centre de Monaco, du PSG et du Milan AC a assuré qu’il s’entourerait d’experts et de conseillers de premier ordre et invité les Libériens expatriés à revenir au pays : « Nous aurons des économistes pour nous mettre sur la voie. Ils vont regarder ce qu’il y a dans les caisses et trouver comment aller de l’avant. »