Le prince saoudien Mohammed Ben Salman le 13 décembre 2017, à Riyad. / BANDAR AL-JALOUD / AFP

Un média lié au gouvernement saoudien, le site Sabq, avait annoncé, samedi 6 janvier, que des princes avaient été arrêtés après s’être rassemblés près d’un palais historique de Riyad, le Qasr Al-Hokm. Le procureur général a confirmé, dimanche 7 janvier, l’arrestation de onze princes saoudiens.

Ils ont été arrêtés, jeudi 4 janvier, après avoir protesté contre la perte de leurs privilèges. Ils se mobilisaient contre une décision du gouvernement de cesser de payer les factures d’eau et d’électricité des membres de la famille royale et seront jugés pour troubles à l’ordre public selon le procureur général Saud Al-Mojeb.

Ces princes réclamaient aussi une compensation pour la condamnation à mort d’un de leurs cousins, reconnu coupable de meurtre et exécuté en 2016, a-t-il ajouté dans un communiqué publié par le ministère de l’Information.

Un contexte de purge anticorruption

« Bien qu’ils aient été informés que leurs demandes n’étaient pas légales, les onze princes ont refusé de quitter les lieux, perturbant la paix et l’ordre public », a-t-il précisé.

« Après leur arrestation, ils ont été inculpés d’un certain nombre de chefs d’accusation liés à leurs délits », ajoute le communiqué. Ils sont détenus dans la prison de haute sécurité d’Al-Hayer, au sud de Riyad, selon le texte.

L’Arabie saoudite a adopté ces deux dernières années une série de mesures d’austérité, alors que la baisse mondiale des prix du pétrole a entraîné des déficits publics croissants. Riyad a introduit le 1er janvier une taxe sur la valeur ajoutée de 5 % et annoncé notamment une hausse des prix du carburant.

C’est dans ce contexte d’austérité que les autorités saoudiennes ont procédé à l’arrestation en novembre de plus de 200 princes au cours d’une purge anticorruption, menée par le puissant prince héritier Mohammed Ben Salman.