Carrie Gracie (à droite) dans le bureau de la radio BBC World Service en mai 2010. / Joi Ito / (CC BY 2.0)

Carrie Gracie, rédactrice en chef en Chine pour la BBC, a annoncé sa démission lundi 8 janvier pour dénoncer l’inégalité salariale entre les femmes et les hommes qui persiste au sein du service public audiovisuel britannique.

Dans un texte publié sur son blog à destination des Britanniques, la journaliste dénonce notamment une « culture salariale secrète et illégale » au sein de la télévision britannique.

« La BBC vous appartient (…). Vous avez le droit de savoir qu’elle enfreint la loi sur l’égalité et résiste aux pressions pour établir une structure de rémunération équitable et transparente. Je ne demande pas plus d’argent. Je pense être déjà très bien payée (…). Je veux simplement que la BBC se conforme à la loi et valorise hommes et femmes de manière égale. »

Son annonce a reçu le soutien du groupe BBC Women, qui réunit plus de 130 femmes y travaillant. « Nous (…) appelons la BBC à régler son cas et les autres sans délai et à s’occuper de l’inégalité salariale au sein de l’entreprise », a souligné le groupe dans un communiqué.

La BBC souhaite atteindre l’égalité salariale en 2020

Sur son blog, Mme Gracie évoque également une « crise de confiance » au sein de la BBC, qui s’est amplifiée depuis que l’institution a révélé pour la première fois, en juillet 2017, les salaires annuels de ses dirigeants et présentateurs vedettes payés plus de 150 000 livres (169 000 euros). Dans cette liste de plus de 200 noms, un tiers seulement étaient des femmes, avec des salaires très inférieurs aux sommets atteints par leurs homologues masculins.

Le directeur général de la BBC, Tony Hall, avait alors promis d’aller « plus vite et plus loin » pour réduire ces écarts, affichant son ambition d’atteindre l’égalité des rémunérations entre les hommes et les femmes d’ici à 2020.

Inégalités salariales : les réponses à vos questions
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