Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France, le 15 novembre 2017. / ERIC PIERMONT / AFP

A la tête de la délégation régionale française la plus fournie au Consumer Electronics Show (CES) de Las Vegas, soit près de 40 % des entreprises présentes, Valérie Pécresse, présidente d’Ile-de-France, n’a pas fait le déplacement dans le Nevada uniquement pour promouvoir les start-up franciliennes sur le marché américain. Il s’agissait aussi de venir promouvoir l’écosystème de sa région : « C’est notre priorité cette année. »

A cette fin, elle a présenté, mercredi 10 janvier, un plan, baptisé « Paris région start-up », d’incitations financières en direction des candidats prêts à s’implanter en région parisienne. Avec la possibilité, pour ceux qui s’engageraient à y créer de l’emploi, d’obtenir une aide allant jusqu’à 250 000 euros sur trois ans. Leur serait également ouverte la possibilité de candidater au programme Innov Up Proto (100 000 euros pour la création d’un prototype). Enfin, un challenge international doté de 1 million d’euros devrait être organisé en 2018, qui portera spécifiquement sur les projets dans le domaine de l’intelligence artificielle.

Des « villages de chercheurs »

Ce secteur a été identifié comme un axe majeur de développement en matière d’innovation : « On veut être la région européenne leader en la matière », explique Mme Pécresse. Une volonté qui passe par la création, d’ici à 2020-2021, d’un lieu de 60 000 mètres carrés consacré à la recherche dans ce domaine sur le campus de Paris-Saclay, pour un budget de 100 millions d’euros.

La présidente de la région Ile-de-France ne sous-estime pas les obstacles qui compliquent la venue de start-up étrangères sur son territoire, à commencer par l’inadéquation de la formation par rapport aux besoins, notamment en langue étrangère. Pour ce qui est du logement des nouveaux venus, Mme Pécresse propose le développement d’une région polycentrique, capable de produire des « villages de chercheurs ».

Enfin, Valérie Pécresse plaide pour « la levée d’un tabou » : celui des start-up françaises parties à l’étranger en raison de « l’écosystème défavorable mis en place par François Hollande ». « Je leur dis : vous avez aujourd’hui un président de la République et une présidente de région favorables au business, alors revenez. » Pour elle, un seul critère doit compter : la création d’emplois.