Lorsqu’un bébé rampe, il fait voler des centaines de cellules, de bactéries, et du pollen. Qu’il inhale. Des chercheurs de l’université de Purdue (Etats-Unis) ont déterminé que les enfants qui rampent inhalent une dose de matières biologiques quatre fois plus importante que les adultes. Ce qui n’est pas forcément une mauvaise chose. Selon le chercheur Brandon Boor, des études montrent que l’exposition aux microbes et aux particules porteuses d’allergènes jouent un rôle important dans le développement et la protection contre l’asthme et les maladies allergiques.

C’est « l’hypothèse de l’hygiène », formulée par l’épidémiologiste David Strachan en 1989. Un environnement trop propre peut inhiber le développement du système immunitaire alors que l’exposition à une grande variété de microbes peut le stimuler. Car, en effet, les bébés ne rejettent pas aussi efficacement que les adultes les poussières. Ils respirent plus souvent par la bouche et une part important de matière se dépose directement dans les régions trachéo-bronchiques et pulmonaires.

Pour le comprendre, l’équipe de chercheurs a fabriqué un robot rampant — moins mignon —, qu’elle a fait ramper sur des tapis provenant de maisons. Puis, ils ont scruté au laser les particules biologiques flottant dans l’air en temps réel, seconde par seconde.