Emmanuel Macron s’est entretenu, jeudi 11 janvier, avec Donald Trump. / Evan Vucci / AP

Le président de la République français, Emmanuel Macron, s’est entretenu, jeudi 11 janvier, avec le président des Etats-Unis, Donald Trump, à quelques heures d’une décision attendue du second concernant l’éventuel rétablissement de sanctions à l’encontre de l’Iran.

« Le président de la République a rappelé la détermination de la France en faveur d’une application stricte de l’accord et l’importance de son respect par l’ensemble de ses signataires », dit dans un communiqué l’Elysée au sujet de l’accord signé en 2015 sur le nucléaire iranien.

Le président Trump devrait annoncer vendredi que rester dans cet accord signé par Téhéran et les grandes puissances n’est pas dans l’intérêt des Etats-Unis. Il avait fait part de sa volonté en octobre dernier et, aux termes de la loi américaine sur l’accord nucléaire, l’Iran Nuclear Agreement Review Act (Inara), doit informer le Congrès américain de sa position tous les quatre-vingt-dix jours.

Une fois sa décision prise, le Parlement peut décider de remettre en vigueur certaines sanctions ou modifier l’Inara pour mettre fin à la nécessité d’être informé tous les trois mois.

Cet accord encadre les activités nucléaires iraniennes en contrepartie d’une levée progressive de sanctions frappant la République islamique d’Iran. Il a été conclu entre Téhéran et les puissances du groupe P5 + 1 (Etats-Unis, Allemagne, France, Grande-Bretagne, Russie et Chine), après d’âpres négociations, sous le second mandat de Barack Obama.

La Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne et l’Union européenne ont lancé jeudi un appel commun aux Etats-Unis pour qu’il soit préservé et ont estimé que Téhéran avait le droit de tirer profit de la levée des sanctions.

Cet accord est fragilisé depuis que Donald Trump a annoncé à l’automne dernier son intention de ne pas certifier au Congrès américain que Téhéran en respecte les termes et qu’il a laissé entendre que les Etats-Unis pourraient s’en retirer à terme.

M. Macron a aussi abordé avec M. Trump le dossier nord-coréen, également très sensible, a fait savoir l’Elysée, pour qui la récente reprise des contacts intercoréens constitue un « signal positif ».