Des caravanes sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, le 9 janvier 2008. / STEPHANE MAHE / REUTERS

Le premier ministre, Edouard Philippe, a achevé, vendredi 12 janvier, une semaine d’ultime consultation avec les élus de l’Ouest sur le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. C’était la dernière étape avant l’annonce de l’exécutif qui doit dire d’ici à la fin du mois si l’aéroport au cœur de débats enflammés depuis des dizaines d’années sortira ou non de terre.

Il a reçu le Syndicat mixte aéroportuaire du Grand Ouest, qui regroupe les élus des 20 collectivités impliquées dans le projet de transfert de l’aéroport de Nantes dans les bocages de Notre-Dame-des-Landes. Partisan de « NDDL », le groupement présidé par le socialiste Philippe Grosvalet comprend notamment la maire PS de Nantes, Johanna Rolland, et l’ancien président des Pays de la Loire, le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau. Ils ont présenté leurs arguments dans une ultime tentative pour faire pencher la balance en leur faveur.

« Discussion riche et apaisée », a-t-il écrit sur Twitter, après cette réunion en compagnie de son ministre de la transition écologique, Nicolas Hulot.

Depuis la semaine dernière, le premier ministre a successivement rencontré les grands élus (parlementaires, maires, présidents de conseils départementaux…) de Loire-Atlantique, puis ceux d’Ille-et-Vilaine, du Morbihan, du Maine-et-Loire et enfin ceux de Mayenne et de Vendée mardi.

Seule certitude : l’évacuation de la ZAD

Pro ou anti, chacun a pu exprimer sa position une dernière fois, dans le contexte nouveau des conclusions du rapport des trois médiateurs nommés par Edouard Philippe. Devant ses interlocuteurs successifs, le chef du gouvernement s’est pour l’essentiel contenté de dire à quel point il avait « conscience de la complexité du dossier », sans donner d’indices sur le sens de la décision finale.

Désormais, il « ne s’interdit pas » d’aborder la question avec des responsables qu’il n’a pas encore vus, mais les consultations formelles sont closes. Matignon ne donne aucune précision sur la date exacte de l’annonce finale.

Seule certitude pour l’heure : le gouvernement compte évacuer le site, que des militants écologistes et anticapitalistes occupent depuis 2009 sous le nom de « zone à défendre » (ZAD).

Le gouvernement a, par ailleurs, qualifié de « fausse information » un article de Franceinfo, citant un ministre anonyme, selon lequel l’exécutif envisagerait de dénoncer le contrat passé avec Vinci en raison de clauses trop favorables au groupe de BTP.