Le ministre de l’intérieur Gérard Collomb à l’Elysée le 12 janvier. / STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

Le ministre de l’intérieur Gérard Collomb a affirmé que son projet de loi sur l’asile et l’immigration reprend deux grands principes de la France, accueillir les réfugiés mais pas tous les migrants économiques, dans un entretien au Parisien dimanche du 14 janvier.

« La France doit accueillir les réfugiés, mais elle ne peut accueillir tous les migrants économiques », a estimé le ministre qui juge le projet de loi asile-immigration attendu en conseil des ministres fin février, « totalement équilibré ».

400 places de rétention administrative

Une trentaine d’associations, de la Ligue des droits de l’homme jusqu’à Médecins du monde en passant par Emmaüs et le Secours catholique, avaient au contraire dénoncé un texte « déséquilibré » après une réunion jeudi à Matignon sur le sujet.

Pour répondre au doublement de la durée de rétention administrative prévue par le texte, M. Collomb annonce la création de « 200 places d’ici à la fin du mois de janvier et 200 autres en 2018 ».

Interrogé sur la marge de manœuvre laissée aux parlementaires sur le texte, le ministre de l’intérieur admet « des possibilités d’amendement » mais insiste sur le fait qu’il « n’est pas question de changer d’orientation ».