Delphine Batho en 2016 à l’Assemblée nationale. | ERIC PIERMONT / AFP

L’ex-ministre PS de l’Ecologie Delphine Batho annonce sa candidature au poste de premier secrétaire du Parti socialiste, un parti devenu « une petite mafia politique » dont elle espère « changer le système », lundi 15 janvier dans un entretien au Parisien. « Je ne peux pas laisser faire ! Je suis candidate pour l’espérance et changer le système », lance Delphine Batho. « Je conteste de A à Z les modalités d’organisation de ce congrès de confiscation, dans ce qui n’est plus un parti mais une petite mafia politique avec ses parrains, ses lieutenants, ses exécutants », poursuit-elle.

La députée Nouvelle Gauche des Deux-Sèvres affirme être « une candidate libre » qui se présente « sans les parrains, sans les barons, sans les fausses cartes, en dehors de tout courant ». « Que les choses soient claires, j’irai jusqu’au bout. Les liquidateurs de l’espérance, le verrouillage de l’appareil, ça suffit ! », assure Delphine Batho.

Elle « lance un appel à la mobilisation, à tous ceux qui refusent ce système : venez-vous battre, forcez les portes. »

« Changer les règles du système »

Concernant les candidats annoncés, ce sont « ceux de la reconduction du même système » déplore l’ex-ministre avant de préciser : « En aucun cas je n’aurais été candidate contre Najat Vallaud-Belkacem ». Cette dernière a annoncé le 3 janvier qu’elle ne briguerait pas la tête du parti lors de son congrès en avril.

« Ma candidature vient de loin, des combats pour l’éducation, l’anti-racisme, l’écologie. Je ne suis pas candidate pour changer les individus, mais les règles du système », affirme Delphine Batho pour qui : « Il faut évidemment partir à la reconquête des catégories populaires, des territoires ruraux, de la jeunesse, sans laquelle il n’y a pas d’élan possible pour la gauche. »

Quatre candidats se sont déclarés pour la présidence du PS : l’ancien ministre Stéphane Le Foll, le patron des députés PS Olivier Faure, le député du Val-de-Marne Luc Carvounas et le député européen Emmanuel Maurel. Julien Dray a indiqué dimanche « penser sérieusement » à se présenter.