Emmanuel Macron a annoncé lundi avoir demandé « un plan pénitentiaire global » d’ici à la fin du mois de février portant notamment sur l’immobilier des prisons, le renseignement pénitentiaire et les personnels, en réponse au blocage de certaines prisons débuté lundi matin à l’initiative de trois syndicats, qui alertent les pouvoirs publics sur les conditions de travail des surveillants.

Le président de la République a qualifié d’« indignes le taux d’occupation dans les prisons, les matelas au sol, les conditions de travail des personnels pénitentiaires », et a fait savoir que la prison doit être « profondément modernisée, transformée », au-delà des 15 000 places supplémentaires promises dans son programme.

La prison ne doit pas être « la réponse quasi-systématique pour les peines à un certain niveau », a-t-il préconisé, plaidant pour la mise en place « massive » d’autres peines comme les travaux d’intérêt général ou le bracelet électronique.

Le président a toutefois souhaité « qu’une peine prononcée soit effectuée ». « Il n’est plus possible que le juge prononce des peines d’emprisonnement qui non seulement ne seront pas exécutées dans des délais décents mais transmuées en une autre peine. Les citoyens ne le comprennent pas ».