Le navire iranien a fait naufrage dans la mer de Chine méridionale, dimanche 14 janvier. | AP

Le naufrage du pétrolier iranien Sanchi dimanche 14 janvier en mer de Chine orientale, qui a fait près de trente morts, tous des membres de l’équipage, pourrait également provoquer une catastrophe écologique majeure.

Le bâtiment, qui transportait 136 000 tonnes de condensats, des hydrocarbures légers, était entré en collision début janvier avec un cargo à environ 300 kilomètres à l’est de Shanghaï. « Des nappes d’hydrocarbures en provenance du bateau continuent à brûler » à la surface de l’eau, a fait savoir lundi matin le ministère chinois des transports. L’autorité maritime chinoise a ainsi alerté sur le fait que la marée noire était en train de s’étendre, avec « plusieurs » nappes de pétrole, qui étaient « beaucoup plus importantes » que celles observées dimanche.

Trois nappes distinctes, mesurant jusqu’à 18,2 kilomètres de long, ont notamment été repérées par des avions de surveillance, a annoncé l’Administration océanique d’Etat (SOA), citée par l’agence de presse Xinhua. La marée noire devrait se déplacer vers le nord en raison des vents et des courants marins, a ajouté la SOA.

Les cétacés, poissons et oiseaux en danger

« Le travail d’élimination de la pollution est l’un de nos objectifs. Personne ne veut assister à une nouvelle catastrophe de grande ampleur », a déclaré le porte-parole du ministère des affaires étrangères, Lu Kang, qui a ajouté que la cause de l’accident faisait l’objet d’une enquête. La « boîte noire » du pétrolier – qui devrait permettre d’en savoir davantage sur le contexte de l’accident – a été envoyée en Corée du Sud pour analyse.

A la différence du brut, les condensats, une fois rejetés en mer, ne forment pas une nappe en surface, mais plutôt un nuage toxique qui flotte entre deux eaux.

Cétacés, poissons, oiseaux et plancton qui entrent en contact avec cette pollution peuvent soit mourir à brève échéance soit contracter des maladies, des infirmités ou encore devenir stériles, selon un spécialiste des marées noires, Richard Steiner, interrogé par l’Agence France-Presse (AFP).

« Vu le mauvais état de la coque après une semaine d’explosions et d’incendie, il est probable que tous les réservoirs aient été endommagés et que tous les condensats ainsi que le carburant se soient déversés. »