L’arbitre français Tony Chapron. / LOIC VENANCE / AFP

Tony Chapron, l’un des arbitres plus chevronnés de la Ligue 1 de football, a été écarté « jusqu’à nouvel ordre », lundi 15 février, par la direction technique de l’arbitrage (DTA) pour avoir tenté de tacler un joueur. Il n’arbitrera pas « la rencontre Angers-Troyes, comptant pour la 21e journée de Ligue 1 ce mercredi 17 janvier ». Il sera convoqué prochainement par la commission de discipline de la Ligue (LFP), selon le communiqué de la DTA diffusé après une réunion d’urgence.

L’incident a eu lieu à la fin du match entre le PSG et Nantes. Renversé, involontairement semble-t-il, par le Nantais Diego Carlos, Chapron a tenté de se faire justice lui-même d’une « balayette » – sans effet – puis a infligé un deuxième carton jaune, donc un carton rouge, au joueur coupable.

Selon la DTA, M. Chapron s’est lui-même rendu compte de son erreur d’appréciation à la fin du match :

« Tony Chapron, après le visionnage des images, a constaté que sa chute avait été provoquée involontairement. En conséquence, il a informé la DTA qu’il a rédigé un rapport complémentaire en ce sens pour la commission de discipline de la Ligue (LFP). »

« Je sais qu’il lui a mis un coup »

Le président du FC Nantes, Waldemar Kita, s’était entretenu avec le corps arbitral après le match. « Il m’a dit qu’il n’avait jamais voulu donner un coup au joueur, qu’il s’était senti poussé dans le dos. Pour lui, il n’est pas tombé tout seul », avait-il rapporté. Sur Canal+, le Nantais Valentin Rongier était plus dubitatif :

« Il dit qu’il a glissé, mais je sais qu’il [l’arbitre] lui a mis un coup [à Diego Carlos]. Je sais que c’est très difficile d’arbitrer, mais il faut qu’il se remette en question de temps en temps parce que si nous, on fait ça, on prend dix matchs. »

L’incident de « l’arbitre-tacleur » a fait le tour du monde, abondamment commenté dans la presse spécialisée et, bien sûr, moqué sur les réseaux qui ont contribué à sa notoriété virale. Tout en finesse, la Gazzetta dello sport a annoncé que l’arbitre français était devenu la « risée du monde ».

Pour la LFP, c’est une nouvelle polémique qu’il faut gérer alors que celle sur la goal-line technology, censée dire si un ballon a franchi la ligne de but, n’est pas encore éteinte. La LFP a décidé, le 12 janvier, « de suspendre immédiatement et à titre conservatoire dès ce week-end l’utilisation de la goal-line technology (GLT) ». Cette décision fait suite aux multiples dysfonctionnements d’un outil, censé être infaillible mais qui a connu des « dysfonctionnements graves ».