A l’usine d’assemblage du Cognac Hennessy, à Salle-d’Angles (Charente), le 18 octobre 2017. / GEORGES GOBET / AFP

Tout va bien pour les producteurs de cognac. Pour la troisième année d’affilée, les groupes LVMH, Pernod Ricard et Rémy Cointreau, principaux vendeurs de flacons d’eau-de-vie de Charente, ont fêté l’événement. Les ventes de cognac ont battu, en 2017, un nouveau record historique en valeur comme en volume. Selon les chiffres publiés par le Bureau national interprofessionnel du cognac (BNIC), mardi 17 janvier, 197 millions de bouteilles ont été expédiées pour un chiffre d’affaires total de 3,15 milliards d’euros.

Rendement en baisse

Sans surprise, les Français boudent toujours ce spiritueux exporté à 98 %. Et les Américains restent les plus grands amateurs. Les Etats-Unis ont importé 82,6 millions de bouteilles. Le succès ne se dément pas en Amérique du Nord, avec une progression de 11 % en volume et de 12,6 % en valeur. Le rebond des ventes en Chine se poursuit. Près de 25,5 millions de bouteilles y ont été expédiées. Sans compter celles qui passent par Singapour (24 millions). Globalement, en Extrême-Orient, la progression a été de plus de 11 % en volume et de 18 % en valeur. Mais le cognac conquiert aussi un nouveau public en Afrique.

Reste à répondre à cette demande. Les 4 300 viticulteurs de cognac n’ont pas tous eu le sourire en 2017. Les épisodes de gel du mois d’avril ont amputé la récolte. Avec un rendement de 88,95 hl vol/ha (contre 101,94 hl vol/ha pour la précédente récolte), la distillation sera moindre, à 635 000 hl. Le vignoble compte sur ses réserves (184 000 hectolitres) pour absorber le choc.