Herbert Kickl, le nouveau ministre de l’intérieur autrichien (du parti d’extrême droite Freiheitliche Partei Österreichs, FPÖ) a annoncé jeudi 18 janvier qu’une « unité de protection des frontières » allait être créée pour faire face à l’arrivée de migrants.

« Il n’est pas question de permettre une répétition de 2015. J’ai donc donné des instructions pour la création d’une unité de protection des frontières », dit Herbert Kickl, dans un entretien au quotidien Tiroler Tageszeitung.

Des centaines de milliers de personnes cherchant à se rendre en Allemagne ou ailleurs en Europe lors de la crise des migrants en 2015 sont passées par l’Autriche. Cette année-là, Vienne a enregistré un nombre record de demandes d’asile.

« L’objectif est d’assurer une gestion ordonnée des frontières en quelques heures », dit l’ancienne plume de Jörg Haider, chef historique du Parti de la liberté d’Autriche (FPÖ), mort en 2008. L’unité pourra être mobilisée pour « sécuriser un passage frontalier et procéder à des contrôles d’identité » a-t-il ajouté, promettant que « se contenter de laisser passer les gens ne se reproduira pas ».

Proposition polémique

La semaine dernière, Herbert Kickl avait proposé de cantonner les demandeurs d’asile de manière « concentrée » dans des centres. Une terminologie rappelant les camps de concentration nazis.

Le président de la République l’avait alors rappelé à l’ordre, et l’écologiste Alexander Van der Bellen avait déclaré : « Qu’elles soient délibérément utilisées ou non, les formules pouvant être comprises comme autant d’allusions aux heures les plus sombres de notre histoire ne doivent trouver aucune place dans le discours politique. »