Le vice-président Mike Pence à son arrivée à l’aéroport Ben Gourion de Tel Aviv, le 21 janvier 2018. / AMMAR AWAD / REUTERS

Le vice-président américain Mike Pence est arrivé dimanche 21 janvier, dans la soirée, en Israël. La visite de M. Pence, arrivé de Jordanie pour l’ultime étape de sa première tournée dans la région commencée samedi en Egypte, est placée sous le signe de la reconnaissance de Jérusalem comme la capitale d’Israël par les Etats-Unis.

En rompant unilatéralement le 6 décembre avec des décennies de diplomatie américaine et avec le consensus international, le président Donald Trump a réalisé pour les Israéliens un acte « historique » reconnaissant le lien millénaire entre les juifs et la ville. Pendant le séjour de M. Pence à Jérusalem jusqu’à mardi soir, les dirigeants israéliens s’entretiendront avec lui des « actes d’agression » de l’Iran et de ses activités nucléaires, ainsi que de « sécurité et de paix », a dit M. Nétanyahou.

Médiation : les Etats-Unis se sont disqualifiés

Depuis la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël et l’annonce du futur transfert de l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem, la direction palestinienne ne décolère pas. L’administration américaine a annoncé la semaine passée le gel de dizaines de millions de dollars d’aide à l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens. Pour les Palestiniens, les Etats-Unis se sont disqualifiés dans le rôle de médiateur de l’effort de paix.

Au cours de sa visite, M. Pence ne devrait rencontrer aucun dirigeant palestinien. Lors d’une visite surprise à des soldats américains combattant le groupe Etat islamique près de la frontière syrienne, M. Pence a dit espérer que « l’Autorité palestinienne reprenne bientôt le dialogue »,

Le roi Abdallah de Jordanie appelle à « rebâtir la confiance »

Lors de son voyage, le vice-président a entendu les doléances des alliés des Etats-Unis. Le roi Abdallah de Jordanie a demandé dimanche à Washington de rebâtir la confiance et de faire avancer une solution à deux Etats dans le conflit israélo-palestinien. Selon le roi Abdallah, la décision annoncée le 6 décembre par Donald Trump risque d’alimenter le radicalisme et les tensions chez les chrétiens et les musulmans.

La veille déjà, le président égyptien Abdel Fattah Al- avait affirmé « son soutien au droit du peuple palestinien à établir un Etat indépendant avec pour capitale Jérusalem Est ».