Bernard Laporte, à Marcoussis (Essonne), le 8 janvier. / Michel Euler / AP

Des perquisitions étaient en cours mardi matin au siège de la Fédération française de rugby à Marcoussis (Essonne), a précisé au Monde une source interne, confirmant une information de L’Equipe. L’opération de police s’est déroulée dans le cadre d’une enquête sur des soupçons de favoritisme visant Bernard Laporte, président de la FFR. « Des scellés ont été placés dans les bureaux de la présidence », précise cette même source.

Selon les informations du Parisien, une perquisition a également été menée au domicile parisien de Bernard Laporte. « Je ne connais pas une affaire financière dans laquelle il n’y a pas de perquisitions. Cela ne présage en rien de la suite judiciaire », a répliqué son avocat, Me Jean-Pierre Versini-Campinchi.

Contrat personnel d’image

Cette enquête, confiée à la brigade de répression de la délinquance économique, a été ouverte par le Parquet national financier. Le dossier a été transmis à la justice en décembre, après une enquête interne que l’inspection générale des services du ministère des sports avait ouverte à la fin du mois d’août 2017.

Bernard Laporte est soupçonné d’avoir fait pression, au mois de juin 2017, pour réduire des sanctions disciplines contre le club de Montpellier, propriété du dirigeant Mohed Altrad, avec lequel M. Laporte avait signé un contrat personnel d’image tenu secret et estimé à 150 000 euros. Un contrat auquel il a renoncé depuis que le Journal du dimanche en a fait la révélation, en août 2017.

Spécialisé dans le matériel de construction, le groupe Altrad vient néanmoins de devenir le sponsor maillot du XV de France pour les cinq prochaines années, après avoir remporté en janvier l’appel d’offres pour lequel il était le seul prétendant en lice.