Des agents de sécurité afghans devant l’entrée de l’hôtel Intercontinental, le 23 janvier 2018. / WAKIL KOHSAR / AFP

Des Américains figurent parmi les victimes de l’attaque par des talibans de l’hôtel Intercontinental pendant le week-end à Kaboul. « Nous pouvons confirmer qu’il y a des Américains parmi les tués et les blessés » dans cette attaque qui a frappé la capitale afghane, a déclaré un responsable du département d’Etat, sans faire état d’un bilan précis.

Onze victimes identifiées

Plus de 20 personnes, dont 14 étrangers, ont été tuées, selon un bilan officiel, dans l’attaque perpétrée par un commando de six talibans qui ont aussi été tués. Parmi les morts étrangers, onze d’entre eux ont été identifiés : sept Ukrainiens et deux Vénézuéliens travaillant pour la compagnie aérienne privée Kam Air, ainsi qu’un Kazakh et un ressortissant allemand.

L’attaque a débuté samedi soir quand les assaillants ont tiré à vue sur les clients dans la salle à manger, avant de forcer les chambres pour prendre des otages, parfois immédiatement abattus ou décapités. Ils ont aussi déclenché un incendie au quatrième étage qui a duré une bonne partie de la nuit.

Le porte-parole des talibans Zabihullah Mujahid a revendiqué l’opération dans un message affirmant que l’hôtel de luxe était « plein d’envahisseurs américains et d’autres nationalités ».

Une guerre qui ne suscite plus d’intérêt aux Etats-Unis

Les Etats-Unis sont impliqués depuis dix-sept ans dans ce conflit, le plus long de l’histoire des Etats-Unis et qui ne suscite plus un grand intérêt dans l’opinion publique américaine.

Le général John Nicholson, qui dirige les troupes américaines et celles de l’OTAN en Afghanistan, a affirmé fin novembre qu’il faudrait une nette augmentation des troupes américaines envoyées au front en Afghanistan, en soutien des forces afghanes, pour repousser les talibans en 2018.

La nouvelle stratégie du président américain, Donald Trump, pour l’Afghanistan, dévoilée en août, a déjà conduit à une nette augmentation des bombardements aériens, tandis qu’environ 3 000 militaires ont été envoyés en renfort.