L’avis du « Monde » – on peut éviter

Dans Supersize Me (2004), le réalisateur américain Morgan Spurlock devenait le cobaye de son propre film en s’imposant pendant un mois un régime exclusivement constitué de produits McDonald’s et en mesurait les effets sur son organisme. Treize ans plus tard, l’australien Damon Gameau reprend le même protocole pour tenter d’évaluer, à partir de sa propre expérience, et de l’enquête qu’il mène autour d’elle auprès de professionnels de la santé et de la nutrition, les conséquences de l’alimentation saturée en sucres dont l’industrie agroalimentaire inonde les grandes surfaces du monde entier.

Mise en spectacle inutile

Prise de poids, baisse d’énergie, addiction, problèmes de peau, augmentation du cholestérol, fatigue des organes… : le résultat n’est pas beau à voir, on s’en doutait. Agrémenté d’un habillage visuel ludique et d’une mise en spectacle parfaitement inutile de la vie privée du réalisateur-acteur-personnage dont la femme attend leur premier enfant, le film compense son manque de rigueur scientifique par des images chocs parfois contestables sur le plan éthique (la plus révoltante étant sans doute cette plongée à l’intérieur de la bouche d’un adolescent américain du Midwest, sévèrement accro aux sodas de la firme Pepsi, alors qu’un dentiste s’évertue à l’anesthésier pour lui retirer ce qu’il lui reste de dents).

SUGARLAND Bande-Annonce VOST - LE 24 JANVIER AU CINÉMA
Durée : 02:03

Documentaire australien de Damon Gameau (1 h 30). Avec Kyan Khojandi. Sur le Web : www.tanzi-distribution.com et www.facebook.com/sugarlandlefilm