Le président des Etats-Unis, Donald Trump, lors d’un dîner de travail avec des patrons européens au Forum économique mondial de Davos (Suisse), le 25 janvier. / NICHOLAS KAMM / AFP

Pas le château de Versailles, mais un palais quand même. Donald Trump a reçu à dîner, jeudi 25 janvier, quelques patrons de multinationales européennes au sous-sol du Palais des congrès de Davos (Suisse). Les convives étaient moins nombreux que pour le sommet de l’attractivité ­qu’Emmanuel Macron avait organisé lundi dans la demeure du Roi-Soleil – 15 dirigeants d’entreprise, dont 5 allemandes et 3 suisses, au lieu de 140 –, mais l’esprit était bien le même : attirer l’investissement étranger aux Etats-Unis.

Si, dans les couloirs du Forum économique mondial, on ne peut évoquer le président américain sans s’attirer un sourire ­goguenard ou une violente diatribe, ces messieurs – aucune dirigeante d’entreprise n’avait été conviée – se sont transformés en « groupies ». Ravi, M. Trump a barré les menus de ses hôtes de sa fameuse signature à l’aide d’un gros feutre noir. Il y a eu aussi une séance de photos.

Patrick Pouyanné, le PDG de Total, seul Français présent, a tweeté une photo de lui au côté de M. Trump, en précisant : « C’était intéressant et informel. C’est ce pour quoi Davos est fait : partager des idées, échanger des vues, résoudre des problèmes et faire avancer les choses. »

Réforme fiscale et attractivité

Les télévisions et les photographes de presse américains ont immortalisé cette rencontre. M. Trump a commencé par demander à chacun, devant les caméras, quels étaient leurs projets aux Etats-Unis. Nestlé, AB InBev, Statoil, Bayer, Adidas, ­Nokia, HSBC ou Volvo… Toutes les multinationales invitées disposent déjà d’importantes capacités outre-Atlantique. La discussion s’est ensuite poursuivie à huis clos.

M. Trump, accompagné par son ­conseiller économique Gary Cohn, le secrétaire d’Etat Rex Tillerson, la ministre de la sécurité intérieure Kirstjen Nielsen, ont répondu aux questions des leaders pharmaceutiques ou informatiques. Il a été question de Corée du Nord et d’Europe.

« Emmanuel is a good guy », a opiné le président américain, venu pour vanter sa réforme fiscale et savoir ce qui pourrait encore améliorer l’attractivité de son pays. Les Européens ont répondu en évoquant la sécurité juridique, la 5G ou le libre-échange. M. Trump a écouté.