Face à une telle « information », difficile de ne pas céder à la tentation d’en faire… des tartines ! Jeudi 25 janvier, on a, en effet, frôlé l’émeute dans plusieurs villes et localités de la région Grand Est, comme Forbach (Moselle), Haguenau (Bas-Rhin), ou encore Revigny-sur-Ornain (Meuse). La raison ? Une promotion de 70 %. Mais pas n’importe quelle promotion : c’est le prix de vente de pots de 950 grammes de Nutella qui a ainsi été « sacrifié » par l’enseigne Intermarché.

« Les gens se sont rués dessus, ils ont tout bousculé, ils en ont cassé. C’était l’orgie !, a décrit une employée d’un Intermarché à Forbach (Moselle), préférant rester anonyme. On était à deux doigts d’appeler la police. »

Sur les réseaux sociaux, on a pu visionner des vidéos de clients se ruant sur les pots empilés de la célèbre pâte à tartiner à la noisette.

Un tweet posté dès lundi par une jeune fille et annonçant la promotion a été partagé 16 396 fois, selon Le Parisien-Aujourd’hui en France.

Intermarché propose depuis jeudi, et jusqu’à samedi, une promotion faisant passer le pot de 950 grammes à 1,41 euro au lieu de 4,50 euros. L’opération promotionnelle concerne tous les Intermarché de France.

« Pousse-au-crime »

D’immenses files d’attente s’étaient formées devant les portes, jeudi matin, avant l’ouverture des magasins. « C’est de la folie, on a l’impression d’être au premier jour des soldes », a raconté un employé de l’Intermarché de Haguenau, où « il y a eu des tensions », mais aucun incident.

« A moins 70 %, c’est un pousse-au-crime et on casse l’échelle de valeur. Le client se dit que si le pot de Nutella peut être vendu à moins 70 %, c’est que, le reste de l’année, on marge énormément, alors qu’il est vendu à marge zéro toute l’année… », a observé un employé d’un Intermarché à Revigny-sur-Ornain. Dans ce magasin, tout le stock a été très vite emporté, sans incident, par « des chasseurs de promos qui viennent uniquement pour le produit », a-t-il commenté.

« Depuis lundi, on est harcelés au téléphone », a indiqué, excédée, l’employée du supermarché mosellan. Le magasin a reçu une première livraison de 240 pots, puis un réapprovisionnement de seulement 30 pots. « C’est largement insuffisant, alors qu’il y a des [publicités sur des pancartes]× 3 m dans toute la ville. C’est ingérable, on nous en demande encore, alors qu’on n’a plus rien », a déploré l’employée.