La direction de l’administration pénitentiaire (DAP) a fait savoir qu’une vingtaine de prisons étaient encore touchées samedi 27 janvier par le mouvement de grève des surveillants, au lendemain de l’accord passé entre le syndicat majoritaire UFAP-UNSA et la chancellerie sur un protocole de sortie de crise.

Les vingt prisons encore impliquées samedi enregistraient des retards sur des prises de service ou des piquets de grève devant les portes, nécessitant parfois l’intervention d’agents des forces de sécurité pour pallier la défection de surveillants, a précisé la DAP.

Parmi les établissements touchés figurent notamment les maisons d’arrêt de Borgo (Haute-Corse), où deux gardiens avaient été agressés le 19 janvier par un détenu signalé pour radicalisation, celles d’Osny (Val-d’Oise), du Mans et de Bordeaux-Gradignan.

FO et la CGT appellent à « maintenir la pression »

La ministre de la justice, Nicole Belloubet, avait appelé vendredi l’ensemble des personnels à reprendre leur travail après la signature du protocole d’accord, rejeté par les deux autres syndicats représentatifs FO et la CGT, qui ont eux appelé les personnels à « maintenir la pression » et à engager une concertation pour définir les modalités d’action à conduire à partir de lundi.

Le projet d’accord prévoit des mesures pour améliorer la gestion des détenus radicalisés, renforcer la sécurité des agents, la création de 1 100 emplois supplémentaires et une enveloppe de plus de 30 millions d’euros pour les indemnités, soit une augmentation de 1 150 euros par agent par an.

Vendredi, 62 établissements sur 188 étaient touchés à des degrés divers par cette vaste mobilisation, la plus importante en un quart de siècle, lancée le 11 janvier après l’agression d’un surveillant à Vendin-le-Viel (Pas-de-Calais).