Après l’opposition syrienne, vendredi, les Kurdes ont annoncé dimanche 28 janvier qu’ils ne se rendraient pas à la réunion du « congrès pour la paix » organisé par la Russie les 29 et 30 janvier à Sotchi (Russie).

Leur refus de venir est consécutif à « la situation à Afrine », enclave kurde du Nord-Ouest syrien cible depuis plus d’une semaine d’une offensive turque contre la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG), qu’Ankara qualifie d’organisation « terroriste ».

« Nous avions dit auparavant que si cette situation persistait à Afrine, nous ne pourrions pas être présents à Sotchi », a déclaré une responsable des autorités kurdes, Fawza Youssef. « La Turquie et la Russie sont les garants de Sotchi et ces deux pays se sont mis d’accord sur Afrine [aux dépens des Kurdes], ce qui contredit le principe même de dialogue politique », a encore dit Mme Youssef.

Boycott de l’opposition syrienne

Vendredi, c’est l’opposition syrienne qui avait annoncé son boycott, à l’issue d’un nouveau cycle infructueux de pourparlers avec le régime de Damas sous l’égide de l’ONU à Vienne.

La conférence de Sotchi, au bord de la mer Noire, a pour objectif de réunir des représentants du gouvernement et des rebelles syriens, à l’initiative de Moscou et de Téhéran, alliés du régime de Damas, et d’Ankara, soutien des rebelles. Mais en l’absence de la majeure partie de l’opposition, sa légitimité paraît compromise.