Crucifié, enterré, les mots changent, le sens demeure. Clermont, battu à la dernière minute (29-30) sur sa pelouse par Montpellier, dimanche 28 janvier, s’éloigne de plus en plus du Top 6 synonyme de phase finale (10e avec 32 points) et perd quasiment toute chance de pouvoir défendre son titre. Montpellier en revanche retrouve sa place de leader à l’issue de la 16e journée du championnat, au détriment de La Rochelle et du Racing 92, tous deux vainqueurs samedi.

Montpellier inflige une seconde défaite de suite à domicile aux Auvergnats, déjà battus par Castres (27-31). Les joueurs de Vern Cotter, de retour dans la ville à laquelle il avait offert un tout premier bouclier de Brennus en 2010, continuent également leur excellente série à Marcel-Michelin, d’ordinaire imprenable, avec un 4e succès consécutif.

Montpellier a débuté très fort par les deux essais de Picamoles (6e, 20e), qui montrait au passage au sélectionneur Jacques Brunel qu’il a toute sa place en équipe de France. Clermont a répondu par Paul Jedrasiak (12e). Puis, jusqu’à la pause, le sommet s’est résumé à un duel de buteur entre Greig Laidlaw et Ruan Pienaar.

Clermont a ensuite trouvé l’ouverture en seconde période, prenant un avantage de 6 points grâce à Mali Hingano, sa dernière recrue (63e). Les hommes de Vern Cotter ont alors utilisé toute leur puissance et Nemani Nadolo a inscrit l’essai de la victoire (79e), transformé par
Ruan Pienaar (29-30).

« Je ne sais pas si nous avons sorti Clermont de la course au titre, je ne suis pas bon en mathématiques !, a commenté Vern Cotter. Mais je connais le caractère de cette équipe et de son entraîneur et je sais qu’ils ne lâcheront rien. Je suis très content d’être revenu ici à Clermont et revoir des amis et les supporters. »

Le Stade français sombre à domicile

Le Palois Benson Stanley (au centre, de face) stoppé par le Parisien  Romain Martial, le 28 janvier au stade Jean-Bouin. / THOMAS SAMSON / AFP

En milieu de journée, le Stade Français a lui sombré à domicile, écrasé par Pau (5-40) et reste dangereusement proche de la zone de relégation. Heureusement pour le club de la capitale, toujours 11e au classement, ni Brive, ni Agen, ni Oyonnax n’ont marqué samedi.

Auteur d’un exploit, Pau à l’inverse prend la 8e place à Bordeaux-Bègles et se donne le droit, grâce à ce succès bonifié à l’extérieur, de se mêler à la lutte pour les barragistes, le 4e Castres n’étant plus qu’à 3 points. « La victoire fait qu’on peut continuer à rêver, tant mieux », s’est réjoui le deuxième ligne palois Julien Pierre.

Les Palois, certes aidés par l’exclusion temporaire de Brandon Nansen (3e), ont rapidement concrétisé leur domination par Benson Stanley (9e) et après une demi-heure de jeu, ils avaient déjà le bonus offensif en poche après les trois nouveaux essais de Charly Malié (18e), Ben Mowen (25e) et Watisoni Votu (27e). Côté Parisiens, la charnière Plisson-Coville a été huée à sa sortie (55e) et les spectateurs ont progressivement quitté les gradins. Jimmy Yobo a fini par marquer un essai (74e) mais Pau en a marqué deux, par Daniel Ramsay (59e) et Tom Taylor (77e).

Dommage pour Cooper, dont c’était le dernier match comme entraîneur du Stade français, avant de rentrer en Nouvelle-Zélande s’occuper de sa fille malade.

Classement du Top 14 à l’issue de la 16e journée :
1. Montpellier, 51 points.
2. La Rochelle, 50.
3. Racing 92, 50.
4. Castres, 43.
5. Toulon, 43.
6. Toulouse, 43.
7. Lyon, 42.
8. Pau, 40.
9. Bordeaux-Bègles, 37.
10. Clermont, 32.
11. Stade Français, 27.
12. Brive, 24.
13. Agen, 23.
14. Oyonnax, 14.