Le village olympique à Gangneung, en Corée du Sud. / KIM HONG-JI / REUTERS

La Russie a été exclue des Jeux paralympiques de Pyeongchang en raison du vaste scandale du dopage russe, a indiqué lundi 29 janvier le Comité international paralympique (CIP), mais certains athlètes russes pourront concourir sous bannière neutre.

« Le Comité international paralympique a annoncé lundi 29 janvier maintenir la suspension [datant de 2016] du Comité international paralympique russe [CPR]. Néanmoins, (…) des athlètes paralympiques seront éligibles à une participation à de strictes conditions dans cinq sports en tant qu’athlètes paralympiques neutres », a fait savoir l’organisation dans un communiqué.

Avant les sportifs paralympiques russes, qui avaient déjà été exclus des Jeux de Rio en 2016, les athlètes olympiques du même pays avaient été interdits de participation aux JO de Pyeongchang sur décision du Comité international olympique en décembre 2017.

Des progrès insuffisants

Constatant cependant des « progrès » en Russie dans la lutte contre le dopage des athlètes paralympiques, le CIP permettra à des sportifs triés sur le volet de participer en ski alpin, biathlon, ski de fond, snowboard et en curling en fauteuil roulant. Ils défileront cependant derrière le drapeau olympique et non celui de leur pays.

Le CIP a souligné que son homologue russe avait mis en place un « système de dépistage robuste » supervisé par l’Agence mondiale antidopage (AMA) ou encore ouvert une ligne téléphonique pour permettre la dénonciation des faits de dopage.

Mais ces progrès sont insuffisants, selon l’organisation internationale, qui a jugé ne pas pouvoir lever la suspension de participation aux jeux de la Russie tant que l’Agence antidopage russe n’était pas homologuée par l’AMA et tant qu’il n’y aurait pas « de réponse officielle répondant de manière précise et adéquate aux conclusions du professeur McLaren ».

Le CPR a été suspendu en août 2016, à la suite de la révélation par la commission McLaren d’un système de dopage organisé par l’Etat en Russie, se retrouvant ainsi privé des Jeux paralympiques à Rio. L’avocat canadien Richard McLaren avait mis en évidence que, durant les JO 2014 de Sotchi, les autorités russes avaient mis au point un dispositif de dopage d’Etat leur permettant de falsifier les prélèvements de sportifs dopés.