La droite s’est imposée lors des premiers tours des législatives partielles à Belfort et dans le Val d’Oise. Le candidat Les Républicains (LR) Ian Boucard, dont l’élection a été invalidée en décembre, est arrivé en tête du premier tour pour Territoire de Belfort, dimanche 28 janvier.

Ian Boucard s’est positionné en tête du scrutin avec 39 % des voix, contre 26,70 % pour le conseiller départemental Christophe Grudler (MoDem-LREM), qui s’est également qualifié pour le second tour. Le scrutin a peu mobilisé les électeurs, avec 29,50 % de participation.

« Mes électeurs se sont mobilisés, grâce à une campagne de terrain très proche des gens », s’est réjoui le candidat LR, qui part favori pour le second tour de l’élection dimanche 4 février. Il attribue également son avance au « ras-le-bol de la politique sociale du gouvernement et à l’oubli de la ruralité ». Pour M. Grudler, son adversaire a bénéficié de la « prime au sortant » et « une remontada est possible ». « Ce sera la République ou les tricheurs », estime l’homme qui entend « motiver les électeurs ».

Le duel très scruté entre le frontiste Jean-Raphaël Sandri (7,50 %) et l’eurodéputée les Patriotes Sophie Montel (2 %) a été largement remporté par le FN, qui n’a cependant pas réussi à mobiliser son électorat. Les Patriotes ont soutenu dans un communiqué qu’ils étaient « en train de s’installer dans le paysage politique français ». La prétendante de La France Insoumise, Anaïs Beltran (11,60 %), se positionne à la troisième place. Avec 2,6 %, le PS (9,10 % en juin 2017) disparaît pratiquement du paysage politique local.

LREM se distingue dans le Val d’Oise

Isabelle Muller-Quoy, candidate LREM à la législative partielle de la 1ère circonscription du Val d’Oise lors d'une réunion publique le 22 janvier à Pontoise. / OLIVIER LABAN-MATTEI / M.Y.O.P POUR LE MONDE

Dans le Val d’Oise, la candidate La République en Marche (LREM) sortante Isabelle Muller-Quoy, dont l’élection avait été invalidée en novembre, a devancé son rival LR dans un scrutin marqué par une très forte abstention.

Seul un électeur sur cinq (20,33 %) de la 1re circonscription de ce département de grande couronne parisienne marqué à droite s’est déplacé pour cette élection convoquée après l’annulation par le Conseil constitutionnel du scrutin de juin, en raison de l’inéligibilité du suppléant de Mme Muller-Quoy.

La candidate de la majorité, que le premier ministre Edouard Philippe est venu soutenir en personne jeudi, a rassemblé 29,28 % des suffrages face à son rival LR Antoine Savignat, allié à l’UDI, qui a recueilli 23,67 % des voix.

Arrivée quatrième en juin, Leïla Saïb pour La France Insoumise (11,47 %) est passée devant le représentant du Front National Stéphane Capdet (10,11 %) qui a pâti de la concurrence de deux autres candidatures d’extrême droite, celle des Patriotes de Florian Philippot et de l’Union des patriotes, le parti de Carl Lang et Jean-Marie Le Pen.