L’Assemblée nationale, à Paris, le 16 octobre. / JOEL SAGET / AFP

Le Parlement a donné mercredi 31 janvier son feu vert définitif au don de jours de congés par des salariés à des collègues s’occupant de personnes âgées ou handicapées, le Sénat ayant voté dans les mêmes termes que l’Assemblée cette possibilité en faveur des « aidants ».

A l’exception du groupe CRCE (à majorité communiste) qui s’est prononcé contre, tous les groupes politiques ont voté en faveur de cette proposition de loi issue de l’Assemblée, qui propose d’étendre au profit des proches aidants le dispositif dont bénéficient les parents d’enfants gravement malades depuis la loi du 9 mai 2014, et qui permet le don de jours de repos entre collègues.

« Pour nous aussi, la générosité est une valeur que la société doit savoir promouvoir et encourager. Notre réticence vis-à-vis de ce texte ne se situe donc pas à ce niveau », a souligné au nom du CRCE, Dominique Watrin.

« Aller plus loin »

« Il revient d’abord à l’Etat de donner l’exemple », a-t-il poursuivi, proposant « d’aller plus loin » avec l’indemnisation du congé de proche aidant, l’extension de la majoration de la durée d’assurance vieillesse aux proches aidants et la prise en charge à 100 % de leurs dépenses de santé. « Si nous votions ce texte en l’état, nous dédouanerions encore une fois le gouvernement de ses obligations », a-t-il jugé.

De son côté, « consciente de l’importance de cette main tendue à une population dont on occulte trop facilement les souffrances et les difficultés », la rapporteuse Jocelyne Guidez (Union centriste) a appelé ses collègues à ne pas retarder la mise en œuvre de la proposition de loi de l’Assemblée nationale.