Dans les locaux du studio français Quantic Dream. / CORENTIN LAMY / « LE MONDE »

Identifier « les bonnes pratiques en matière de gestion managériale » et « les freins à l’épanouissement des collaborateurs ». Ce sont les chantiers qui attendent le Syndicat national du jeu vidéo (SNJV) en 2018, selon un communiqué publié le jeudi 1er février sur la page Facebook de l’organisation.

Le SNJV y annonce être désormais accompagné d’un « cabinet spécialisé dans l’accompagnement des organisations et des équipes en matière de RH [ressources humaines] » et prévoir de se faire « épaul[er] par les associations professionnelles régionales ». L’organisation reconnaît en outre que « la structuration de cette jeune industrie (…) ne s’est pas faite sans à-coups » et qu’il est nécessaire de « continuer à s’améliorer ».

Une manière pour le syndicat de réagir à la polémique qu’a connue l’industrie française du jeu vidéo en janvier. La publication par Le Monde, Mediapart et Canard PC de témoignages d’employés et d’anciens employés très critiques vis-à-vis du management au sein de l’entreprise Quantic Dream, fleuron du jeu vidéo français, avait ouvert le débat sur les conditions de travail au sein des studios de développement.

Le SNJV se dit d’ailleurs convaincu que « le dialogue avec les salariés (…) ne saurait se construire seulement dans des articles de presse ».

Parfois accusé de représenter en priorité les intérêts des dirigeants d’entreprise, le Syndicat national du jeu vidéo avait alors déclaré, par la voix de son président, Lévan Sardjevéladzé :

« Si l’on veut que la France maintienne son rang dans ce qui sera l’art majeur du XXIe siècle, il faut veiller à ce que les salariés, les talents qui font les jeux vidéo, soient écoutés, pris en compte et bien sûr respectés. »