Selon la justice américaine, Twitter ne peut pas être tenu responsable des attentats commis par l’organisation Etat islamique (EI).

Une cour d’appel fédérale a confirmé mercredi 31 janvier un jugement en première instance qui avait estimé que Twitter n’avait pas apporté de soutien matériel – au sens du droit américain – à l’organisation terroriste.

Au début de 2016, les proches de deux Américains tués dans une attaque en Jordanie quelques mois auparavant et revendiquée par l’EI avaient porté plainte contre le réseau social. Selon eux, ce dernier enfreignait la loi antiterroriste américaine en permettant à l’organisation et à ses membres de créer des comptes. Pour les juges, cités par le site spécialisé Ars Technica, « les plaignants n’ont pas prouvé qu’il y avait un lien direct entre le préjudice subi » et l’activité de Twitter. Les plaignants avaient fait appel à l’été d’une décision d’un tribunal californien qui les avait déjà déboutés.

Les réseaux sociaux sont régulièrement accusés de ne pas suffisamment lutter contre la propagande djihadiste. L’EI avait, en effet, massivement investi Twitter jusqu’en 2015, avant que le réseau social multiplie les opérations de censure, forçant les djihadistes à se replier vers d’autres plates-formes comme la messagerie Telegram.