Lors de leur dernier déplacement à Monaco, le 24 janvier en Coupe de France, Lyon s’est imposé 3 à 2. / ERIC GAILLARD / REUTERS

L’AS Monaco accueille l’Olympique lyonnais, dimanche 4 février, avec l’ambition de dépasser son adversaire au classement (47 points contre 48). Un adversaire qui ne lui réussit pas tellement ces dernières années.

  • La Ligue des champions en vue

Un point. Voilà l’infime écart qui sépare le deuxième Lyon du quatrième Monaco avant l’affiche de la 24e journée. Derrière le PSG, qui paraît cette saison imprenable, trois équipes se disputent les places qualificatives en Ligue des champions. Monaco a arraché le nul chez l’une d’entre elles la semaine dernière (2-2 à Marseille). Le club de la Principauté a l’occasion de prendre l’avantage sur un autre concurrent direct dimanche soir.

D’autant que Marseille, Monaco et Lyon visent la place de dauphin, actuellement occupée par l’OM, qui attribue un ticket pour la phase de groupes. La troisième place envoie, elle, son titulaire en barrages, un obstacle toujours difficile pour les clubs français même si, la saison prochaine, ils n’auront pas à y affronter les clubs italiens, anglais, allemands et espagnols.

  • Génésio, la bête noire de Jardim ?

Cinq victoires en six rencontres. Depuis sa nomination, le 24 décembre 2015, l’entraîneur lyonnais, Bruno Génésio, réussit particulièrement bien lors des affrontements directs contre son collègue monégasque, le Portugais Leonardo Jardim.

Est-ce dû aux circonstances ou à un quelconque ascendant tactique ? On se garde bien de trancher ce périlleux dilemme. Génésio a sa petite idée : « On a un peu des jeux similaires avec Monaco. On aime jouer sur des attaques rapides. Mais l’OL peut montrer autre chose aussi. Est-ce que Monaco va nous laisser le ballon ? Oui, je pense. Leonardo sait que je sais, on se connaît bien… »

Olympique Lyonnais - AS Monaco (6-1) - Résumé - (OL - ASM) / 2015-16
Durée : 03:35

En dehors de la récente victoire lyonnaise en Coupe de France (3-2, le 24 janvier) et de celle arrachée au match aller sur un coup franc de Nabil Fekir (3-2, le 13 octobre), deux succès de l’OL face à Monaco ont, en tout cas, particulièrement marqué les esprits.

Le 7 mai 2016 tout d’abord, Lyon avait écrasé 6 à 1 Monaco au Parc OL lors d’un match décisif pour la deuxième place. Cette déroute avait bien failli coûter sa place à Jardim. Enfin, la saison dernière, celle du titre pour Monaco, Lyon s’était imposé à la surprise générale au Stade Louis-II (3-1).

Coupe de France, 16es de finale : Monaco - Lyon (2-3), résumé I FFF 2018
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  • Un duel Falcao-Fekir

Seize buts pour l’international colombien et 16 buts pour l’international français. L’un est avant-centre, l’autre joue plus en retrait, en soutien de son avant-centre Mariano. Derrière les Parisiens Cavani (21 buts) et Neymar (17 buts), les deux hommes sont les fers de lance de leur équipe respective.

Absent quelques matchs pour blessure, Falcao a rassuré tout le monde en inscrivant un doublé cette semaine en Coupe de la Ligue contre Montpellier. Avant l’incident de parcours à Bordeaux (défaite 3-1), Fekir avait marqué un but lors de chacun des quatre derniers matchs de championnat : face à Paris, Guingamp, Angers et Toulouse. De leur performance dimanche soir peut venir la décision entre deux équipes qui se valent.

  • Des absents et des incertains

Lyon sera privé de son milieu de terrain défensif, Lucas Tousart, suspendu pour ce match. Hormis l’absence de l’international espoir, les Lyonnais devraient pouvoir compter sur tout leur effectif, même si une incertitude demeure sur Maxwell Cornet, qui ressent une douleur au mollet.

A Monaco, trois joueurs sont d’ores et déjà forfait dont le gardien remplaçant, Diego Benaglio, le milieu Adama Traoré et l’ex-Lyonnais, Rachid Ghezzal. Ce dernier ne pourra donc pas marquer face à son ancien club avec lequel il avait refusé de prolonger son contrat à la fin de la saison dernière.

Plus embêtant pour les Monégasques, trois joueurs majeurs sont incertains : Thomas Lemar, absent depuis trois rencontres, Djibril Sidibé, malade, qui reviendra samedi à l’entraînement, et l’attaquant Adama Diakhaby.

  • Un mercato tourné vers l’avenir

Comme ils en ont pris l’habitude depuis quelque temps, Monaco étant le précurseur en ce domaine, les deux clubs ont orienté leur mercato hivernal vers la jeunesse. Les Monégasques y ont d’ailleurs mis le prix en dépensant 25 millions d’euros pour un Italien de 16 ans. Un record pour un joueur de cet âge. Pietro Pellegri a été recruté au Genoa, équipe pour laquelle il a débuté à 15 ans en Serie A et déjà inscrit trois buts en dix rencontres.

Pietro Pellegri (maillot blanc) lors d’un match face à l’Inter Milan, le 24 septembre 2017. / MARCO BERTORELLO / AFP

Lyon a, de son côté, dépensé une belle somme sur le joueur de Strasbourg, prêté par Lille, Martin Terrier. L’attaquant, qui terminera la saison en Alsace, a coûté onze millions d’euros et quatre millions de plus en bonus. L’OL a aussi obtenu la signature du Nantais de 23 ans, Léo Dubois. Le capitaine des Canaris rejoindra le Rhône la saison prochaine. Enfin, on s’est fait prêter, avec une option d’achat, le défenseur de 17 ans, Oumar Solet, en provenance de Laval.

A priori, ni Pellegri ni Solet ne devraient faire leurs grands débuts lors de ce match au sommet. Il faudra certainement attendre la saison prochaine pour que les recrues hivernales ne soient des acteurs de cette rencontre.