Une cour d’appel sud-coréenne a confirmé lundi 5 février la culpabilité de l’héritier de l’empire Samsung, Lee Jae-yong, jugé pour corruption, mais a ramené sa condamnation à une peine de prison avec sursis et ordonné sa libération immédiate.

Vice-président de Samsung Electronics et fils du président du groupe Samsung, Lee Jae-yong avait été condamné en août à cinq ans de prison, notamment pour corruption, abus de bien sociaux ou encore parjure, dans le retentissant scandale qui a entraîné la destitution de l’ex-présidente sud-coréenne Park Geun-hye.

7,1 milliards de wons (6,4 millions de dollars)

Agé de 49 ans, l’héritier de l’un des plus grands conglomérats industriels du monde était détenu depuis février 2017. En première instance, le tribunal avait estimé que le soutien financier de Samsung à des entités détenues par Choi Soon-sil, une amie et confidente de l’ex-présidente, relevait de la corruption.

La cour avait notamment retenu les 7,1 milliards de wons (6,4 millions de dollars) versés par Samsung pour soutenir la carrière équestre de la fille de Choi. En échange de ses contributions, avaient exposé les procureurs, Samsung avait recherché le soutien du gouvernement pour la fusion controversée de deux de ses filiales, une opération qui avait permis à Lee de renforcer son contrôle sur le groupe. L’ancienne présidente Park, qui dément toute malversation, a démissionné en mars 2017 à la suite d’une procédure de destitution parlementaire. Son procès est en cours.