Les Philadelphia Eagles au Super Bowl, à Minneapolis, le 4 février. / CHRIS WATTIE / REUTERS

Les Philadelphia Eagles ont créé l’une des plus grandes surprises de l’histoire de la ligue professionnelle de football américain NFL en s’imposant dimanche 4 février par 41 à 33 lors du Super Bowl face à l’archi-favori, les New England Patriots, au terme d’un match exaltant de bout en bout.

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Après avoir si souvent ramené son équipe du diable vauvert, le quarterback Tom Brady n’est pas parvenu à reprendre la main en toute fin de match, perdant le ballon lors d’une phase offensive décisive.

Tout semblait pourtant écrit pour que New England, mené plus des trois-quarts de la rencontre, signe une nouvelle performance historique et marche à nouveau sur son adversaire, comme il l’avait fait l’an dernier après avoir été menés 28-3 dans le troisième quart-temps face à Atlanta, pour l’emporter 34-28 en prolongation.

Portés par Tom Brady, les Patriots étaient même brièvement passés devant pour la première fois de la rencontre (33-32), à 9 minutes du coup de sifflet final.

Mano a mano entre Tom Brady et Nick Foles

Mais les Eagles ont tenu bon, jouant crânement leur chance comme ils l’avaient fait durant toute la rencontre. Après avoir passé la soirée à tourner autour de Tom Brady, la défense de Philadelphie, l’une des plus efficaces de la NFL, a fini par l’atteindre à plusieurs reprises en fin de partie.

C’est le premier titre de Philadelphia depuis la création du Super Bowl (1967), après deux finales perdues en 1981 et 2005, cette année là contre les Patriots, sur le fil (24-21).

Contre toute attente, la rencontre a tourné à un mano a mano entre Tom Brady, le monument, et l’improbable Nick Foles, qui n’était encore qu’un quarterback remplaçant début décembre.

Si le score n’est pas le plus impressionnant de l’histoire, les deux équipes ont progressé de plus de 1 100 yards au total durant le match, pulvérisant le record du Super Bowl (929).

Justin Timberlake rend hommage à Prince à la mi-temps

Côté musique, c’est Justin Timberlake qui a assuré le spectacle à la mi-temps pour la troisième fois de sa carrière – un record. Comme chaque année, ce mini-concert était très attendu, avec des moyens très importants déployés par la NFL. L’artiste américain, qui vient à 37 ans de sortir vendredi son cinquième album, Man of the Woods, a effectué une prestation très maîtrisée, conclue dans le public par un selfie avec un jeune fan. Il a proposé un pot-pourri de ses plus grands succès, de Rock Your Body à Can’t Stop the Feeling, en passant par SexyBack, My Love ou le tout récent Filthy.

Il a rendu hommage à Prince, le Super Bowl se déroulant à Minneapolis, dans la ville de l’artiste décédé brutalement d’une overdose de médicaments anti-douleurs, en avril 2016, à 57 ans. A mi-parcours de son spectacle, il s’est installé au piano, alors que se déployait une immense banderole au milieu du terrain. Est alors apparue, projetée sur la toile, l’image de Prince, à mesure que retentissaient les notes de l’un de ses grands succès, I Would Die 4 U. « C’est pour vous, Minneapolis ! », a crié Justin Timberlake, avant de se lancer dans un duo virtuel avec Prince.

Aucun incident n’est venu émailler le show de Justin Timberlake, 14 ans après le scandale du « nipplegate ». Alors qu’il interprétait un duo avec Janet Jackson le 1er février 2004, l’ancien du Boys Band NSYNC avait arraché, en direct, un bonnet de soutien-gorge de la chanteuse, révélant un sein et choquant tout un pays.