Après le décrochage de Wall Street lundi et des places boursières asiatiques, les principales Bourses européennes ont ouvert en net repli mardi 6 février. Les marchés sont rendus nerveux par des craintes d’accélération de l’inflation et de durcissement des politiques monétaires des grandes banques centrales.

A Paris, la Bourse a ouvert en forte baisse (– 3,43 %). A 9 heures, l’indice CAC 40 chutait de 181,55 points à 5 104,28 points. La veille, il avait déjà fini en nette baisse de 1,48 %, à son plus bas niveau de l’année. A Francfort, le DAX cédait 3,22 % à l’ouverture, et à Londres, le Footsie abandonnait 2,66 %. L’indice EuroStoxx 50, qui regroupe les 50 premières capitalisations boursières de la zone euro, reculait, quant à lui, de 2,98 %. Même panique à l’ouverture des marchés à Milan (– 3,6 %), Madrid (– 3 %), Amsterdam (– 3,6 %) ou encore du côté des places nordiques, qui chutaient de plus de 3 %.

« L’Europe se retrouve face à une vague rouge après le bain de sang sur les marchés américains », et ce « moins de deux semaines après un sommet historique » atteint par Wall Street, avance Jasper Lawler, analyste chez London Capital Group.

Affolement des places asiatiques

A Wall Street lundi, l’indice vedette de la place new-yorkaise a drastiquement chuté après plusieurs mois d’euphorie boursière. Lundi, le Dow Jones a chuté de 4,6 %, sa plus forte baisse depuis août 2011. Et mardi matin, l’affolement gagnait les places asiatiques. A la Bourse de Tokyo, l’indice Nikkei a ainsi terminé sur une chute de 4,73 %, sa plus forte baisse en pourcentage sur une séance depuis novembre 2016. Quant à la Bourse de Hongkong, elle a clôturé mardi sur une chute de 5,12 %, l’une de ses plus mauvaises performances.

Selon les experts de Mirabaud Securities Genève, « la séance d’aujourd’hui sera extrêmement importante (peut-être la plus importante depuis le début de l’année), car elle va tester les nerfs des investisseurs et confirmer (ou non) si nous sommes rentrés » dans une phase de baisse du marché, « ce que nous ne pensons pas ».