Manifestation contre l’instauration des attendus à l’entrée à l’unviersité, le 1er février à Paris.  AFP / THOMAS SAMSON / THOMAS SAMSON / AFP

Des syndicats lycéens, étudiants et enseignants appellent à une nouvelle journée de mobilisation, mardi 6 février, pour demander le retrait de la réforme de l’accès à l’université et du projet d’un nouveau baccalauréat. Il s’agit d’« amplifier » la mobilisation commune lancée jeudi 1er février, avec un faible succès. Vingt mille manifestants y avaient pris part, selon les organisateurs, dont dix mille à Paris. Mais la préfecture n’avait dénombré que deux mille quatre cents personnes défilant dans la capitale.

De nouveaux défilés sont prévus mardi, notamment à Paris — à 14 heures, du Luxembourg jusqu’au ministère de l’éducation —, à Toulouse et à Strasbourg. Les mots d’ordre sont plus larges que ceux du 1er février, banderoles et manifestants avaient alors principalement dénoncé l’instauration de la sélection à l’entrée de l’université par la réforme qui doit être examinée les 7 et 8 février au Sénat. Mardi, la journée devrait être centrée sur les projets de réforme du baccalauréat et du lycée, que le ministre de l’éducation, Jean-Michel Blanquer, doit annoncer le 14 février, et qui, selon les pistes esquissées par le rapport Mathiot, augmente le contrôle continu.

« Questions d’effectifs »

Avec la CGT Educ’action, le SNUEP-FSU et SUD-Education, le premier syndicat du secondaire, le SNES-FSU, appelle cette fois les enseignants à la grève, alors qu’il les avait seulement incités à se « mobiliser » la semaine dernière. « L’appel à la grève dans le second degré est lié à la fois à la contestation de la réforme du bac et de la loi sur l’université et aux questions d’effectifs, puisque les postes vont diminuer à la rentrée 2018 alors que les effectifs (d’élèves) augmenteront », a expliqué Frédérique Rolet, secrétaire générale du SNES-FSU. Sont notamment évoquées, dans un éditorial sur le site du syndicat, « la volonté de transformer le bac au risque de lui faire perdre son caractère national » et l’évaluation des élèves au collège, « chronophage et vide de sens ». Des préavis de grève ont aussi été déposés dans le premier degré pour protester contre « l’insuffisance des postes prévus pour la rentrée 2018 ».

Les autres instigateurs de la journée d’action de mardi sont les mêmes que ceux du 1er février : le Snesup-FSU (premier syndicat chez les enseignants du supérieur) ; l’UNEF (organisation étudiante) ; l’UNL et le SGL (syndicats lycéens) ; les syndicats FO, FERC-CGT... Mais la première fédération des parents d’élèves, la FCPE, n’a cette fois pas communiqué sur son soutien au mouvement, tandis que la FAGE, première organisation étudiante, et le SGEN-CFDT (enseignants et personnel administratif de l’enseignement supérieur) continuent de soutenir le projet de réforme de l’accès à l’université, tout en réclamant une forte hausse du budget pour la mettre en œuvre.