Devant le palais de justice de Bruxelles, au premier jour du procès de Salah Abdeslam, lundi 5 février 2018. / RICCARDO PAREGGIANI / AFP

Au lendemain du premier jour de son procès à Bruxelles, Salah Abdeslam a fait savoir mardi 6 février qu’il ne souhaitait pas comparaître jeudi, selon Luc Hennart, président du tribunal de première instance francophone de Bruxelles. C’est ce magistrat qui a la charge d’organiser l’audience qui s’est ouverte lundi et se poursuivra jeudi, avec comme point d’orgue les plaidoiries de la défense, notamment celle de Me Sven Mary, avocat tout juste rappelé aux côtés de Salah Abdeslam.

M. Abdeslam est le seul membre encore en vie des commandos djihadistes qui ont attaqué Paris le 13 novembre 2015. Le Français d’origine marocaine, âgé de 28 ans, et Sofiane Ayari, un Tunisien de 24 ans, sont accusés d’avoir tiré sur des policiers à Bruxelles le 15 mars 2016. Ils doivent répondre de « tentative d’assassinat sur plusieurs policiers » et « port d’armes prohibées », le tout « dans un contexte terroriste ».

Vingt ans de prison requis

Lundi à l’ouverture du procès, Salah Abdeslam, qui avait pourtant souhaité comparaître, a refusé de répondre aux questions et défié la justice au nom d’Allah.

Dans l’après-midi, une peine de vingt ans de prison a été requise contre les deux prévenus. Il s’agit de la peine maximale prévue en correctionnelle pour les faits jugés, selon la représentante du parquet.

Le procès, qui devait initialement se poursuivre mardi, a été suspendu jusqu’à jeudi pour permettre à Me Mary de préparer sa plaidoirie.