Le campus du Havre de l’Ecole nationale supérieure maritime. / ENSM

Sept ans après la création de l’Ecole nationale supérieure maritime (ENSM), pour regrouper les quatre écoles françaises d’officiers de la marine marchande, la Cour des comptes « dresse un premier bilan alarmiste », dans son rapport annuel publié mercredi 7 février.

Il avait alors été décidé de rationaliser les moyens en ne conservant que deux sites, celui de Marseille et celui du Havre, et d’abandonner ceux de Nantes et Saint-Malo. Mais « une longue incertitude a régné sur le sujet sous la pression des collectivités territoriales », expliquent les Sages, jusqu’à ce qu’il doit décidé, en 2012, de conserver les quatre implatations.

Ce flou a accru la concurrence entre collectivités soucieuses de garder leur écoles. Le Havre a notamment décidé de créer un nouveau bâtiment, d’un coût de 27,8 millions d’euros et pouvant accueillir un millier d’étudiants, soit quasi autant que sur l’ensemble des sites. « L’opération permettait de se prémunir contre toute éventualité de fermeture du site du Havre », souligne le rapport.

Quant au maintien des quatre sites, il s’agit d’une décision « coûteuse pour l’école », laquelle devrait, selon la Cour, être réorganisée « sur deux, voire un site ». Mais le gouvernement a d’ores et déjà tranché à l’automne : après des rumeurs, notamment dues au rapport alors en cours de rédaction à la Cour des comptes, le gouvernement a décidé de maintenir les sites de Saint-Malo et Nantes, mais de réduire leurs coûts par une mutualisation de leurs moyens avec ceux d’autres établissements : le lycée professionnel maritime qui vient de sortir de terre à Saint-Malo pour l’une, l’Ecole centrale de Nantes pour la seconde.