Snapchat doit faire face à la concurrence des autres médias sociaux, en particulier Instagram, qui n’a pas hésité à plagier certaines de ses fonctionnalités originales (« stories », filtres…). / Thomas White / REUTERS

Snap, la maison mère de la messagerie instantanée Snapchat, a publié, mardi 6 février, ses résultats pour le quatrième trimestre 2017. Ils se sont révélés meilleurs que ne l’avaient anticipé les analystes.

Parmi les indicateurs positifs figure le nombre d’utilisateurs quotidiens actifs de la messagerie, qui a crû de 18 % sur un an, pour atteindre 187 millions. Le chiffre d’affaires de la société a, lui, bondi de 72 %, à 286 millions de dollars (environ 231 millions d’euros) sur le trimestre, avec un revenu moyen par usager qui a progressé de 46 %, à 1,53 dollar.

« Nous avons bien réalisé notre plan 2017 destiné à améliorer la qualité, la performance et l’automatisation, ce qui a éliminé des problèmes pour nos recettes publicitaires et amélioré l’application », a estimé Evan Spiegel, cofondateur du groupe, cité dans le communiqué du groupe. Alors que la croissance de l’audience était tombée à un niveau historiquement bas, à + 2,9 % lors de l’annonce des derniers résultats, Snap a multiplié les initiatives.

Progression de l’audience

L’entreprise a notamment travaillé pour améliorer les performances de son application sur Android, où subsistaient de nombreux bugs. Elle a par ailleurs annoncé en décembre une refonte de son application, jugée par beaucoup trop difficile à comprendre.

Depuis, le rythme de progression de l’audience est reparti à la hausse, à 5 %, soit sa meilleure performance depuis le troisième trimestre 2016. Un indicateur rassurant pour une société qui doit faire face à la concurrence des autres médias sociaux, en particulier Instagram, qui n’a pas hésité à plagier des fonctionnalités originales de Snapchat (« stories », filtres…).

Ces résultats ont été accueillis favorablement par les marchés. Le titre Snap a décollé dans les échanges électroniques suivant la clôture de Wall Street, à plus de 17 dollars, soit au niveau de son cours d’introduction en Bourse, en mars 2017.