Les 200 millions de mégots qui jonchent chaque année les rues de Bordeaux représentent 35 tonnes de déchets. / Elaine Thompson / AP

Que faire des 200 millions de mégots qui jonchent chaque année les rues de Bordeaux ? Les collecter et recycler ces quelque 35 tonnes de déchets annuels, a décidé la municipalité. Elle a lancé, jeudi 8 février, une opération pilote pour éradiquer leur dépôt sur la voie publique dans un de ses quartiers des berges de la Garonne.

Sur sa rive droite, dans le quartier Bastide, une cinquantaine de bornes-cendriers vont être déployées dans les plus gros endroits de passage, notamment les arrêts de tramway. Un dispositif accompagné d’une campagne de sensibilisation des Bordelais, intitulée « Objectif : premier quartier zéro mégot de France ».

« Valorisés en énergie »

L’expérience est menée avec le soutien de l’association bordelaise EcoMégot, née en 2016. Cette dernière a pour objectif de créer une filière verte de collecte (en vélo) et de recyclage de ces filtres très polluants. L’association a déjà commencé son travail sur Bordeaux et, depuis octobre dernier, elle ramasse « l’intégralité des cendriers de la voie publique bordelaise ». Soit 90 cendriers collectés chaque semaine à vélo, pour un total cumulé de 85 kg représentant 425 000 mégots, selon la ville.

L’opération « zéro mégot », qui pourra ensuite être étendue à tout Bordeaux, prévoit que les mégots puissent ensuite être « transformés en plastique ou valorisés en énergie », précise la municipalité.