Marcel Hirscher (à gauche) et Martin Fourcade. / Imago/Panoramic - DPA/Abaca

Lors de ces Jeux Olympiques, Marcel Hirscher, empereur de l’alpin, veut ajouter l’or à son palmarès, tandis que Martin Fourcade, pape du biathlon, entend compléter sa collection.

Marcel Hirscher

Prophète en son pays. S’il est un pays où le ski alpin est la religion nationale, c’est l’Autriche. Marcel Hirscher est né près de Salzbourg, il y a vingt-huit ans, avec les Alpes tyroliennes et leurs pistes comme seul horizon. Cela fait six ans qu’il remporte le classement général de la Coupe du monde, record en la matière.

A la poursuite de Stenmark. Le skieur, incontesté en slalom et en géant, grignote un à un tous les records. Le 28 janvier, avec sa 55e victoire en Coupe du monde, il a dépassé à la vitesse d’un avion de chasse le score de son compatriote Hermann Maier. Il n’a plus que le Suédois Ingemar Stenmark (86 victoires) en ligne de mire.

Fils choyé. Derrière le succès de Marcel Hirscher, il y a ses parents, moniteurs de ski. Ferdinand et ses grosses moustaches suivent toute l’année le fiston, qui a monté sa structure d’entraînement indépendante en marge de celle de la Fédération autrichienne. Sa mère, Sylvia, Néerlandaise, lui a – dit-on – donné un tempérament plus « cool » que la moyenne de ses compatriotes skieurs.

Force tranquille. Marcel Hirscher n’est pas le genre de champion qui défraie la chronique par ses déclarations fracassantes ou une vie mondaine débridée. « Je skie, je skie et je skie », affirme-t-il, tout en observant : « Mon seul adversaire, c’est moi. » Cela pourrait paraître présomptueux, mais c’est, au regard de son début de saison, simplement vrai.

Martin Fourcade

Icône chez les Vikings. En France, où s’échiner sur des skis de fond avec une carabine sur le dos est exotique, le biathlète de 28 ans Martin Fourcade a longtemps été un champion anonyme, alors qu’il était déjà célébré en Scandinavie. Ses succès aux JO de Sotchi (trois médailles, dont deux en or), en 2014, ont changé la donne.

Dans le sillage de Bjørndalen. Ole Einar Bjørndalen, avec ses treize médailles, règne seul sur l’Olympe du biathlon. Le Français ne pourra pas le dépasser à Pyeongchang. Mais peut-être pourra-t-il se consoler avec une septième victoire au classement général de la Coupe du monde, alors que le Norvégien s’est arrêté à six.

Frère surpassé. Le premier Fourcade qui s’est fait un nom sur les podiums de biathlon n’est pas Martin, mais Simon. Leader de la Coupe du monde au moment des Jeux de Vancouver, en 2010, il est passé à côté de ce rendez-vous supposé être sa consécration. Et il a assisté à l’envol de son petit frère, qui a obtenu au Canada la première médaille de sa carrière.

Soupe au lait. Le Catalan Martin Fourcade a le sang plus chaud. Il a naguère cassé son bâton sur un adversaire qui le collait de trop près. Récemment, Europe 1 a testé son sens de la repartie. Sur son site, la radio avait écrit : « Fourcade encore battu par Boe ». « Audiences : Europe 1 encore battu par France Inter, France bleu… », a répondu le biathlète sur Twitter.