Nicolas Hulot, le 17 janvier 2018. / CHARLES PLATIAU / REUTERS

Le ministre de la transition écologique, Nicolas Hulot, a tenu à démentir, jeudi 8 février sur BFM-TV, des rumeurs « ignominieuses » d’agression et de harcèlement sexuels qui le viseraient, avant la publication annoncée d’un article sur le sujet dans l’hebdomadaire Ebdo vendredi.

Interrogé sur une plainte pour agression sexuelle, il a reconnu l’existence de cette plainte, déposée en 2008, par une jeune femme « majeure », concernant « des allégations remontant à 1997 », et classée « sans suite ».

« Cette plainte a été classée sans suite, car non seulement l’affaire était prescrite, mais j’ai été auditionné par les gendarmes à ma demande, et les enquêteurs ont très rapidement considéré qu’il n’y avait rien qui permettrait de poursuivre cette affaire », selon l’ex-présentateur d’« Ushuaïa ».

Interrogé sur l’existence d’accusations de harcèlement sexuel qu’aurait porté une ancienne collaboratrice, il a également démenti : « La réponse est non et je le dis avec autant de force que la personne vous dira exactement la même chose », a-t-il déclaré.

« Je n’ai pas peur de la vérité, j’ai peur de la rumeur »

Emmanuel Macron et Edouard Philippe sont au courant des accusations portées contre Nicolas Hulot : « Ils m’ont affirmé leur affection et leur confiance. » Nicolas Hulot a assuré n’avoir « pas pensé » à démissionner, tout en soulignant que c’est sa famille qui guiderait toute décision. « Je n’y ai pas pensé », mais « c’est ma famille qui prime, c’est sa résistance qui prime et c’est cela qui guidera ma décision, mes choix », a-t-il déclaré sur BFM-TV.

« Je n’ai pas peur de la vérité, j’ai peur de la rumeur, car c’est un poison lent qui tue. »

« Depuis des mois, je subis toutes sortes d’insinuations, de rumeurs, d’interrogations auprès d’hommes et de femmes que j’ai connus récemment ou alors il y a vingt, trente ans. Je me suis senti traqué. (…) On a examiné mon patrimoine, on m’a accusé d’être l’homme le plus riche de France. Mais là, on passe à un autre registre, on sort l’arme infaillible, celle qui blesse, qui tue. (…) On franchit une ligne rouge, on touche à mon honneur, à ma famille, à mes enfants. »