Se faire spoiler — c’est-à-dire apprendre sans le vouloir le dénouement d’un livre ou d’un film que l’on n’a pas encore lu ou vu — est l’une des hantises les mieux partagées du monde contemporain. Pour la combattre, toutes les stratégies sont bonnes : quitter momentanément les réseaux sociaux ; regarder tous les épisodes d’une série à la suite ; ou crier lorsque quelqu’un prononce le nom du meurtrier.

Mais est-ce qu’on apprécie vraiment mieux une histoire lorsqu’on n’en connaît pas la fin ?

C’est la question que se sont posée deux chercheurs en psychologie à l’université de San Diego, et leur conclusion est sans appel : le fait d’être spoilé ne nuit absolument pas au plaisir que l’on ressent à voir un film ou à lire un livre. Au contraire.