L’horloge dans le hall du Capitole, à Washington, jeudi 9 février 2018. / CHIP SOMODEVILLA / AFP

Le gouvernement fédéral des Etats-Unis s’est retrouvé, vendredi 9 février, en situation de « shutdown » pour la seconde fois en trois semaines, le Congrès n’ayant pu voter à temps un compromis budgétaire sur le financement du gouvernement. Mais la crise ne devrait être qu’éphémère. Un accord a finalement été approuvé peu après par le Sénat, dans la nuit de jeudi 8 à vendredi 9 février. Le texte doit maintenant être approuvé par la Chambre des représentants pour éviter une paralysie partielle de l’administration.

Un sénateur républicain hostile à un accroissement des déficits publics a bloqué pendant plusieurs heures jeudi le vote du texte, qui devait être approuvé avant jeudi minuit, heure locale (6 heures, heure française) par les deux chambres.

L’administration Trump avait vécu sa première paralysie le 20 janvier, déjà faute d’accord sur le budget. Elle avait duré trois jours. La date butoir du 8 février à minuit avait été fixée par la mesure de financement temporaire votée le 23 janvier.

« Se préparer à une interruption des crédits »

Ce gel du financement du gouvernement fédéral avait conduit à la fermeture partielle d’agences et de services fédéraux et mis au chômage technique sans salaire plusieurs centaines de milliers d’employés fédéraux. Dans l’après-midi jeudi, la direction du budget de la Maison Blanche avait demandé aux différentes agences gouvernementales de « se préparer à une interruption des crédits », selon un haut responsable.

« Comme nous l’avons déjà affirmé aujourd’hui, nous soutenons la proposition de loi budgétaire bipartisane et nous exhortons le Congrès à la transmettre sans délai sur le bureau du président (Donald Trump) », avait ajouté un responsable du bureau de la gestion et du budget (OMB) de la Maison Blanche.

Mais l’appel s’est heurté à la résistance de Rand Paul, qui a retardé le vote en réclamant la tenue d’un débat préalable sur l’accroissement des dépenses fédérales. En monopolisant les débats pendant plus de sept heures, le sénateur républicain du Kentucky, suscitant l’agacement de ses collègues, a rendu inévitable ce nouveau « shutdown », empêchant le Sénat puis la Chambre des représentants de voter à temps.