Chaque jour, « Pyeongchang, comme ça se prononce », vous accompagne à la découverte du savoureux menu olympique. Et le traduit de l’heure de Corée à celle de Paris.

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C’est le président Moon Jae-in qui l’a dit (enfin on présume, notre langue de Ko Chang-soo est encore rouillée) : c’est parti pour une quinzaine olympique. Et quoi de mieux qu’un menu détaillé pour annoncer ce qui vous attend pour cette première journée. Une blanche journée de samedi en Corée, et une nuit blanche en France.

Histoire de se faire à ces acrobaties horaires, on attaque à 2 heures (toutes les heures sont celles de Paris) par une initiation au slopestyle, ce « skate park sur neige », en snowboard, avec des qualifications chez les hommes. Le temps de se remettre l’esprit à l’endroit, rendez-vous au short-track, discipline des sprinteurs sur glace, à 11 heures, avec un premier duel néerlando-coréen à prévoir sur 1 500 m. Après une escapade du côté de la luge (voir ci-dessous), ne manquez pas l’ouverture de la chasse (à la médaille), avec les biathlètes femmes qui chaussent les skis et embarquent les crosses sur 7,5 km : une sérieuse chance de médaille française (voir ci-dessous).

A 13 h 10 pétantes, un intéressant (mais déséquilibré) Suisse-Corée au hockey féminin rappelera un temps que les moins de 70 ans ne peuvent pas connaître : celui d’une Corée unique. Et pour conclure en beauté et en poésie, on peut s’envoler avec la finale du saut à skis, sur tremplin normal (comme un terrain de foot, la norme d’un tremplin est de 95 mètres) à partir de 13 h 35.

  • La future fête à la médaille

La « fête à la médaille », version CNOSF de la « fête à neuneu », consiste à célébrer la médaille tricolore du jour avec flonflons et Marseillaise. « Pyeongchang, comme ça se prononce » vous dévoile l’identité du héros de demain, au risque d’être chat noir.

A tout seigneur, tout honneur. Grand pourvoyeur de médailles, le biathlon devrait être le premier à faire hurler les supporteurs français. A « PCSP », on mise quelques milliers de wons (soit quelques euros si l’on se réfère au taux de change officiel) sur un podium de Justine Braisaz dès la première course, un sprint sur 7,5 km. Même si elle est moins performante ces dernières semaines, la jeune skieuse de la vallée de Hauteluce (c’est dans le Beaufortain) est tout à fait capable d’apporter à la France sa première médaille. C’est écrit, et la rédaction assumera les conséquences d’une éventuelle contre-performance.

Justine Braisaz va décrocher la première breloque française. Vous l’aurez lu ici en premier. / ROBERT MICHAEL / AFP

  • L’histoire à suivre

Comment fait-on pour faire de la luge, sport de neige et de glace, lorsque sa patrie est plus connue pour son climat tropical que pour ses frimas ? Pour répondre à cette équation pour le moins ardue, Lien Te-an a choisi la simplicité. Oter les patins de son engin, et l’équiper de roues.

Le « Taïwanais roulant », comme on ne le surnomme pas encore (mais nous n’hésitons pas à innover) a perfectionné une méthode d’entraînement sur bitume à faire passer Xander Cage (celui-là) pour un timoré (aucun rapport avec Yohan Goutt) : dévaler les routes des montagnes taïwanaises sur une luge roulante en espérant éviter la circulation. « En général, les voitures s’arrêtent pour voir ce dont il s’agit », explique l’athlète, qui représente son pays pour la seconde fois, après une 39e place à Sotchi. Ayant rechaussé les lames à son engin, Lien Te-an entame la compétition samedi, lors de la descente masculine (en luge, donc).

La version olympique est celle sans les petites roues. / REUTERS/Edgar Su et Tyrone Siu

  • Chic Corée

Difficile d’inaugurer cette chronique consacrée à la vie dans la Corée des Jeux sans faire mention de ce qui hisse fièrement les couleurs du pays du Matin calme vers les cîmes de la musique mondiale : la k-pop. Pour ne rien vous cacher, elle est partout.

De la musique de Psy-célébrant-un-quartier-de-Séoul pour accompagner l’entrée du… Monténégro (nous n’avons pas compris non plus) lors de la cérémonie d’ouverture, au groupe Girls Day choisi pour porter collectivement la flamme olympique dans la bonne cité de Gangneung jeudi, la musique populaire coréenne est omniprésente lors de ces Jeux. On a même vu des volontaires vouloir réchauffer le public transi du stade olympique en tentant –en vain – de leur faire esquisser quelques pas de danse.

En revanche, la raison de la présence de Vianney (oui, celui qui n’est « pas là ») dans une émission de k-pop populaire et au club France après la cérémonie, ce vendredi, reste à élucider. Affaire à suivre…