La carotte et le baron. Le roi des Pays-Bas est bien présent en Corée du Sud pour soutenir ses troupes. / PHIL NOBLE / REUTERS

  • C’était aujourd’hui

Le biathlon a apporté deux nouvelles médailles à la France aux Jeux olympiques de Pyeongchang, avec la revanche éclatante de Martin Fourcade, médaillé d’or sur la poursuite, et la troisième place d’Anaïs Bescond.

La victoire de Perrine Laffont en ski de bosses dimanche n’a pas inspiré ses compatriotes masculins. Aucun des trois Français engagés n’est parvenu à se glisser parmi les six derniers finalistes. Vice-champion du monde, Benjamin Cavet n’a pris que la 15e place. Meilleur tricolore, Sacha Theocharis a échoué au 9e rang.

Le calvaire de Cavet. / Gregory Bull / AP

En patinage de vitesse, Miho Takagi, invaincue cette saison sur 1 500 mètres, n’a rien pu faire face à l’armada néerlandaise. La Japonaise a remporté l’argent, derrière Ireen Wust, qui a décroché sa dixième médaille olympique. Un record.

  • C’est cette nuit

A la différence des bus, des trains et plus globalement de l’organisation, qui fonctionne avec une métronomie à faire pâlir d’envie une montre suisse, le ski alpin a décidé de se faire désirer. Jusqu’à ce qu’il soit annulé, décalé, repoussé (rayer la mention inutile), vous pourrez assister au combiné chez les hommes (3 h 30 pour la descente, 7 heures pour le slalom, toutes les heures sont celles de Paris). Après vous être envolé avec les snowboardeuses du half-pipe (2 heures), glissez ensuite un œil du côté de la luge, pour la fin de la descente femmes (à partir de 11 h 30).

Les championnats des Pays-Bas de patinage de vitesse se déroulent à Pyeongchang, cette année. / ROBERTO SCHMIDT / AFP

En matière de lames filant sur la glace, un petit programme en patinage de vitesse, mais qui vaut le détour, avec le 1 500 m (12 heures) où vous pourrez vous accoutumer à Alexis Contin (avant sa médaille en mass start, le samedi 24, c’est écrit). Et si vous préférez le sprint et les pelotons groupés, pas de soucis. On vous propose du short track au féminin, sur 500 courts mètres (à partir de 11 heures).

Sprint toujours, mais sur des skis de fond : hommes et femmes disputent l’épreuve de sprint (9 h 30) qui promet de belles joutes. Enfin, parce qu’une journée sans curling n’a pas la saveur des JO, place à la grande finale en double mixte (12 h 05), entre le Canada et la Suisse.

  • C’est vu

Comme pour la terrible épreuve des rouleaux de fort Boyard, les concurrentes de la finale de slopestyle n’avaient qu’un objectif : ne pas tomber. Retardée d’une heure, la compétition s’est finalement disputée sous les rafales de vents.

Sur cinquante « runs » – chaque snowboardeuse disposant de deux tentatives –, seuls neuf ont été bouclés proprement, sans faute. Balayées en plein saut, quand elles ne renonçaient pas à leur figure pour ne prendre aucun risque, les finalistes ont fustigé l’organisation.

A l’arrivée, la Tchèque Sarka Pancochova s’insurgeait, après avoir ostensiblement refusé de faire le moindre saut :

« On s’entraîne depuis très longtemps pour se qualifier pour les JO et on nous fait descendre là-dedans ? Les gars ! On est aux JO, on aurait pu attendre quelques jours ! »

Dans ce chamboule tout, les plus expérimentées ont tiré leur épingle du jeu. Jamie Anderson (Etats-Unis) a conservé son titre. Seule Française qualifiée, Lucile Lefèvre a pris une triste 25e place.

  • C’est dit
« On a l’impression que le tir, c’est un sport de gros qui fume des clopes. Mais finalement c’est un sport qui coûte une énergie folle. »

Martin Fourcade est le plus grand biathlète français de tous les temps, mais il est aussi « un bon client » pour les médias, toujours à la recherche de bonnes punchlines. Il réagissait à son geste après son sans-faute au tir, poing serré et traits tirés. Nous vous invitons à relire l’entretien de Martin Fourcade réalisé, après sa victoire, par notre envoyé très spécial à Pyeongchang, Clément Guillou.

  • C’est Chic Corée

Un forêt sacrée menacée par les Jeux olympiques ? Non, Rennes ne prévoit pas de raser la mystique plaine de Brocéliande pour accueillir les épreuves de hockey sur gazon des Jeux de 2040. La flore en danger, dont une pétition en faveur de sa conservation a récolté près d’un million de signatures, se situe plutôt sur le mont Gariwang, au lieudit de Jeongseon.

Apocalypse Snow / MARTIN BERNETTI / AFP

Ce site a été choisi pour accueillir les épreuves de ski alpin des Jeux de Pyeongchang. Entre arbres rares, espèces animales protégées et classement par un roi de la dynastie de Joseon, c’est peu dire que le lieu est chargé de symboles. Pas suffisamment pour les organisateurs qui en ont aménagé une partie pour les beaux yeux de Lindsey Vonn et de Jean-Baptiste Grange (l’un de ses skieurs a été ajouté pour le respect du principe sacré – plus encore que le mont Gariwang – d’égalité).

Et si le report des épreuves de ski alpin portait le sceau d’une action conjointe menée par les léopards chats ou les écureuils volants qui habitent le site ?